Le Québec occupe la première place quant au tabagisme et au cancer du poumon

Le fort taux de tabagisme au Québec se répercute sur la santé de la population. Selon le dernier Rapport sur la santé de Statistique Canada rendu public à la mi-août, les grandes villes québécoises battent le record de mortalité due au cancer du poumon par rapport aux autres villes canadiennes.

Parmi les 25 régions recensées, Chicoutimi-Jonquière se retrouve avec deux fois plus d’hommes qui meurent du cancer du poumon que la moyenne canadienne. Trois-Rivières arrive en seconde place, suivie de Québec, de Windsor (Ontario) et de Montréal.

Les auteurs de l’étude indiquent, par ailleurs, que « chez les hommes, aucune des régions métropolitaines de recensement du Québec n’enregistrait d’écart significatif par rapport au taux national quant à la mortalité par cardiopathie. Il en est de même du taux de mortalité due aux maladies cérébrovasculaires, sauf à Montréal, où il est faible ».

En outre, le taux de mortalité des femmes québécoises se rapproche de la moyenne nationale sauf à Chicoutimi-Jonquière et à Montréal où il est plus élevé, révèle l’étude.

La dernière enquête sur la santé de la population canadienne, réalisée en 1996-1997, a révélé que c’est au Québec que l’on fume le plus. La proportion de fumeurs âgés de 15 ans et plus est de 34 % au Québec comparativement à une moyenne de 29 % pour le Canada. L’Ontario affiche un taux de 26 % et la Colombie-Britannique de 29 %.

Ces statistiques déplorables soulèvent le débat chez les groupes de lutte au tabagisme quant au retard d’implantation de mesures efficaces de contrôle du tabac et des campagnes québécoises de prévention, ainsi qu’à la baisse des taxes, principale mesure de dissuasion chez les jeunes.

Lucie Desjardins