Un ménage sur deux affecté par la fumée secondaire externe

Sondage
Étrange, mais vrai : votre foyer peut souffrir des désagréments de la fumée secondaire même s’il n’héberge aucun fumeur.

La moitié des ménages québécois vivant dans un immeuble d’au moins deux logements, ont dû composer avec les odeurs de la fumée de tabac venue de l’extérieur au cours des derniers six mois, indique un sondage Ipsos mené pour l’Association pour les droits des non-fumeurs (ADNF) auprès de 1000 Québécois. Le tiers des foyers a même vécu ce désagrément une fois par semaine ou plus! Le pire : cela a dérangé 60 % des personnes exposées.

Dans presque la moitié des cas, cette « fumée étrangère » provenait des couloirs et une fois sur trois, d’une fenêtre ouverte. Les jeunes, les personnes peu scolarisées et les ménages à faibles revenus étaient particulièrement à risque, peut-être parce qu’ils logent dans des immeubles âgés ou de qualité inférieure.

Des solutions peu appliquées

Environ le quart des personnes exposées à ces infiltrations de fumée ont porté plainte (auprès de leur syndic de propriété, par exemple). Malheureusement, cela n’a rien donné dans 79 % des cas. Des solutions existent néanmoins. « Légalement, n’importe qui peut proposer un règlement interdisant la fumée partout dans l’immeuble où il habite », rappelle François Damphousse, directeur québécois de l’ADNF.

M. Damphousse espère que ce sondage amènera la Régie du logement du Québec à ajouter une clause, sur les baux, qui permet d’interdire la fumée de tabac dans un logement. Cette option répondrait à un vrai besoin. En effet, 70 % des Québécois préfèrent un immeuble non-fumeur à un, parfaitement identique, dans lequel il est possible de fumer. Et ce, même si la province compte 21 % de fumeurs. En effet, toujours selon le sondage de l’ADNF, à peine 9 % des Québécois tiennent mordicus à un immeuble qui accepte le tabac. Un monde sans fumée se rapproche!

Voir : www.habitationssansfumeeqc.ca

Anick Perreault-Labelle