Les restaurateurs souhaitent une « application souple » de la Loi

L’Association des restaurateurs du Québec considère très élevée la norme d’espace de 60 % non fumeur prescrite par la loi dès le 17 décembre prochain. « La diversité de la clientèle, selon les régions et le type de restaurants, fait en sorte que dans bien des cas, le 60 % ne correspond pas à la demande, affirme Hans Brouillette, agent d’information. Nous espérons que la loi sera appliquée avec souplesse. »

L’ARQ aurait préféré une proportion inférieure, ou encore que chaque restaurateur puisse établir la division de son établissement selon la demande de la clientèle. « Les non-fumeurs accompagnent souvent leurs amis fumeurs dans leur section, ce qui fait que la demande d’espace fumeur est proportionnellement plus élevée que le laisse prévoir le taux de fumeurs. La loi est trop sévère selon nous. En fonction de l’évolution des mentalités et de la réduction du tabagisme, nous nous dirigeons naturellement vers des sections non-fumeurs plus grandes », ajoute M. Brouillette.

En ce qui concerne l’installation de cloisons et d’aération indépendante pour les sections non-fumeurs, obligatoires pour les nouveaux restaurants à partir de décembre 2001, l’Association espère encore faire reculer le gouvernement. Elle opte plutôt pour de meilleurs systèmes de ventilation qui feraient en sorte, selon elle, que les non-fumeurs obtiennent une protection similaire à celle obtenue par les cloisons.

Fondée en 1938, l’Association des restaurateurs du Québec regroupe 2 800 membres, lesquels exploitent environ 5 000 des quelque 16 000 restaurants québécois.

Denis Côté