Les non-fumeurs canadiens de mieux en mieux protégés
Janvier 2008 - No 72
Plusieurs provinces et territoires canadiens ont récemment renforcé leurs règles qui régissent l’usage du tabac.
Alors que la nouvelle loi de l’Alberta est entrée en vigueur au début janvier, la Colombie-Britannique bannira la cigarette de tous ses endroits publics et milieux de travail à compter du 31 mars prochain. Par ailleurs, le Yukon se préparerait lui aussi à « écraser » d’ici la fin de l’année 2008. Si toutes ces mesures sont implantées, les Médecins pour un Canada sans fumée estiment qu’environ 95 % des Canadiens seront protégés de la fumée secondaire.
Voici le portrait des législations provinciales, de l’ouest à l’est, suivi des territoires nordiques.
Colombie-Britannique
Pop. : 4 133 485 F. : 16,4 %
Dès le 31 mars 2008, il sera interdit de fumer dans tous les milieux de travail et établissements qui accueillent le public.
Alberta
Pop. : 3 290 350 F. : 21,3 %
Depuis le 1er janvier 2008, la consommation de cigarettes n’est plus permise dans les lieux de travail et les endroits publics.
Saskatchewan
Pop. : 968 155 F. : 23,7 %
Une loi proscrit l’usage du tabac dans les bars, restaurants et casinos depuis le 1er janvier 2005. Toutefois, elle n’est pas appliquée dans les réserves autochtones et les fumoirs demeurent permis dans certains lieux de travail.
Manitoba
Pop. : 1 148 400 F. : 20,1 %
Il est interdit de fumer à l’intérieur des lieux publics et milieux de travail depuis le 1er octobre 2004.
Ontario
Pop. : 12 160 280 F. : 16,6 %
Fumer est interdit dans tous les endroits publics et lieux de travail depuis le 31 mai 2006.
Québec
Pop. : 7 546 135 F. : 20,1 %
Depuis le 31 mai 2006, il n’est plus permis de fumer dans les lieux publics et milieux de travail. Les fumoirs où seuls les employés sont admis seront fermés le 31 mai 2008.
Nouveau-Brunswick (N.-B.)
Pop. : 729 995 F. : 22,6 %
La cigarette est bannie des lieux publics et milieux de travail depuis le 1er octobre 2004.
Nouvelle-Écosse (N.-É.)
Pop. : 913 460 F. : 21,8 %
Depuis le 1er décembre 2006, fumer est interdit dans les bars, restaurants et lieux de travail.
Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.)
Pop. : 135 855 F. : 19,2 %
L’usage du tabac est interdit dans les espaces publics et milieux de travail depuis le 18 décembre 2002. Cependant, les fumoirs sont permis (même dans les bars et restaurants), à condition qu’aucune nourriture ou boisson n’y soit servie.
Terre-Neuve-et-Labrador
Pop. : 504 470 F. : 21,7 %
La cigarette est proscrite à l’intérieur des bars, restaurants et lieux de travail depuis le 1er juillet 2005. Les fumoirs ventilés sont permis, mais seulement pour les employés, et très peu ont été répertoriés.
Yukon
Pop. : 30 375 F. : 30 % *
La capitale Whitehorse interdit l’usage du tabac à l’intérieur des lieux publics depuis janvier 2004. Le gouvernement songe à étendre l’interdiction à l’ensemble du territoire d’ici la fin de 2008.
Territoires-du-Nord-Ouest
Pop. : 41 465 F. : 36 % *
Fumer est interdit dans les lieux publics et milieux de travail depuis le 1er mai 2004.
Nunavut
Pop. : 29 475 F. : 53 % *
Fumer est proscrit dans les lieux publics et milieux de travail depuis le 1er mai 2004.
Légende
Pop. : population selon le recensement canadien de 2006
F. : pourcentage de fumeurs *
* Les données proviennent de l’ESUTC 2006, à l’exception de celles marquées par un astérisque qui sont issues de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2005.
Fini les fumoirs fédéraux
En vertu d’une modification à la Loi sur la santé des non-fumeurs entrée en vigueur le 25 octobre dernier, les fumoirs aménagés dans les milieux de travail de juridiction fédérale (édifices de la fonction publique, Chambre des communes, Sénat, aéroports, parc nationaux, sociétés d’État, etc.) ont été démantelés.
Selon une étude d’impact, seulement 4 % de ces lieux étaient munis de fumoirs. Tandis que les coûts liés à leur réaménagement se chiffraient autour de 1,2 million $, le gouvernement estime que les avantages économiques qui découlent de l’amélioration de la santé des employés, de la hausse de leur productivité, de la baisse du taux d’absentéisme, de la réduction des frais d’assurance et du coût des soins de santé s’élèveront à 71,1 millions $ par année.
Josée Hamelin