Intervention des pharmaciens auprès des fumeurs : encore du chemin à faire

Les pharmaciens se sentent plus compétents et mieux outillés qu'autrefois pour aider leur clientèle fumeuse à écraser, mais il reste encore beaucoup de chemin à faire.
Les pharmaciens se sentent plus compétents et mieux outillés qu’autrefois pour aider leur clientèle fumeuse à écraser, mais il reste encore beaucoup de chemin à faire.
Les pharmaciennes ont peu amélioré leurs interventions auprès des fumeurs qui étaient déjà prêts à arrêter de fumer, contrairement à leurs confrères. Mais ni les pharmaciens ni les pharmaciennes n’ont amélioré leurs interventions auprès des fumeurs qui n’étaient pas prêts à écraser.

Voilà quelques points qui ressortent d’une enquête de l’Institut national de santé publique (INSPQ) comparant les pratiques de consultation en abandon du tabac de ces professionnels entre 2005 et 2010.

L’enquête indique qu’après cinq ans d’efforts menés conjointement par le ministère de la Santé et des Services sociaux, l’INSPQ et l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ), les pharmaciennes croient désormais davantage en leur rôle dans la démarche des fumeurs à renoncer à la cigarette et aux autres dérivés du tabac. Elles se sentent aussi mieux outillées pour intervenir auprès de leur clientèle fumeuse, notamment en connaissant mieux les ressources communautaires.

Cette assurance vient peut-être du fait que l’ensemble des futurs pharmaciens suit en plus grand nombre des formations sur le sujet, que ce soit sur les bancs d’école (48 % en 2010 contre 36 % en 2005) ou après leurs études (respectivement 58 % contre 32 %).

Intensifier les efforts

Cela dit, même si l’INSPQ considère les résultats comme « encourageants », il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. « Les efforts consentis par l’OPQ depuis 2005 devront s’intensifier si l’on souhaite qu’ils se traduisent en changements appréciables des pratiques de counseling chez les hommes pharmaciens et que les fumeurs qui ne sont pas prêts à renoncer au tabac reçoivent eux aussi une intervention de la part des pharmaciennes et pharmaciens », conclut l’INSPQ.

Carine Salvi