En 2020, le cancer du poumon devrait être le cancer le plus diagnostiqué au Canada

poumons enfumés

Causé dans plus de 70 % des cas par l’usage du tabac, le cancer du poumon sera à la fois le cancer le plus diagnostiqué et la première cause de décès par cette maladie en 2020. Ces estimations, parues le 2 mars 2020 dans le Canadian Medical Association journal (CMAJ), rappellent l’importance du cancer. Cette maladie reste la principale cause de décès dans la population canadienne, même si, désormais, plus de 60 % des personnes atteintes par le cancer y survivent. Ces malades se traduisent par des coûts astronomiques pour les individus et la société. Seulement en soins de santé, le cancer aurait coûté 7,5 G$ au Canada en 2012.

En 2020, le cancer du poumon devrait être la première cause de décès par cancer, tuant plus de Canadiens (21 200) que les cancers du sein, les cancers de la prostate et les cancers colorectaux combinés (20 100).

Le cancer du poumon en haut de liste

Ces projections sont le fruit d’une collaboration entre des chercheurs de Statistique Canada, de l’Agence de santé publique du Canada et de la Société canadienne du cancer. Dans leur étude, les auteurs ont estimé l’incidence et le taux de décès de 23 types de cancer. Ils constatent que, pour l’ensemble du Canada, le cancer du poumon et des bronches représenterait 13 % des nouveaux diagnostics en 2020, légèrement devant le cancer du sein (12 %), du cancer colorectal (12 %) et du cancer de la prostate (10 %). Selon leurs calculs, le cancer du poumon devrait aussi être la première cause de décès par cette maladie, tuant plus de Canadiens (21 200) que les cancers du sein, les cancers de la prostate et les cancers colorectaux combinés (20 100).

Des tendances encourageantes

Cela dit, lorsque les auteurs ajustent ces données selon l’âge, pour compenser le vieillissement de la population, ils constatent que l’incidence et les décès attribuables à ces quatre cancers diminuent. Pour eux, cela reflète l’amélioration de la détection de ces maladies, de leur traitement et de leur prévention. Dans le cas du cancer du poumon, ces progrès sont particulièrement liés au succès des activités de prévention du tabagisme.

Des progrès à réaliser

Toutefois, ces avancées ne doivent pas faire oublier que 86 % des cancers du poumon sont évitables et que seulement 19 % des personnes atteintes survivent cinq ans ou plus. Aux yeux des chercheurs, cela « souligne la nécessité de renforcer les politiques de lutte contre le tabagisme et d’améliorer la détection et le traitement précoce. » L’objectif étant évidemment de réduire au maximum les drames humains liés à un diagnostic de cancer, et les coûts sociaux énormes engendrés par les traitements.

Anick Labelle