Nouvelles brèves

« Dis-le avec ta gang! »

Le 17 avril, dans le cadre d’une émission spéciale diffusée sur les ondes de Musique Plus, les gagnants du concours « Dis-le avec ta gang allumée! » ont été dévoilés. Pour une troisième année consécutive, la compétition amenait les jeunes des « gangs allumées » à concevoir un projet vantant les bienfaits d’une vie sans fumée. Les trois réalisations les plus populaires étaient ensuite montées en clip de 90 secondes.

Signalons que le forum annuel de cette campagne aura lieu le 31 mai (Journée mondiale sans tabac) au Cégep Maisonneuve de Montréal. Comme à chaque année, l’événement réunira des jeunes des quatre coins de la province, qui sont membres des Gangs allumées pour une vie sans fumée. Coordonnés par le Conseil québécois sur le tabac et la santé, ces groupes réunissent aussi bien des fumeurs que des non-fumeurs. Ils incluent des jeunes dont le niveau scolaire va de la 6e année du primaire jusqu’à la 5e du secondaire.

Nunavik

Une douzaine de jeunes du Nunavik, âgés de 13 à 21 ans, aideront leurs pairs à cesser de fumer. Au terme d’une formation de cinq jours tenue à Kuujjuaq au début mars, ils sont devenus les premiers conseillers antitabac inuits au Canada. Ce projet a été réalisé grâce au soutien de la Direction de santé publique du Nunavik et de Santé Canada, qui croient que les jeunes fumeurs seront plus réceptifs s’ils sont abordés par leurs semblables.

Vaccin contre la nicotine

Une découverte réalisée par des chercheurs de l’Université de Lausanne, en Suisse, pourrait révolutionner le domaine de l’abandon du tabagisme. Après plusieurs années de recherches, ces derniers viennent de mettre au point un vaccin qui agit sur la source même de la dépendance au tabac : la nicotine.

Lorsque les fumeurs sont vaccinés avec une protéine virale, leur système immunitaire produit des anticorps contre la nicotine. Comme s’il était vraiment confronté à un virus, leur corps réagit en se défendant et s’immunise à cette substance. Ainsi, la nicotine perd son effet sur les fumeurs qui ne retirent plus aucun plaisir à fumer. Déjà éprouvé sur des rats, le vaccin est actuellement testé sur 150 volontaires.

Finies les commandites?

Alors que le gouvernement du Québec enquête toujours afin de déterminer la légalité des partys-tabac organisés par les grands cigarettiers dans des bars branchés, l’industrie continue de commanditer certains événements culturels et sportifs.

Le 22 février, la Série sports extrêmes.ca, anciennement connue sous le nom de Série sports extrêmes Export‘A’, a financé le rallye international de Chibougamau. De son côté, Definiti, une filiale d’Imperial Tobacco Canada, a fait appel à des cigarettes-girls, lors d’un événement VIP organisé au restaurant montréalais Lychee, le 16 décembre dernier. Sans compter que malgré l’interdiction des commandites du tabac, en vigueur depuis le 1er octobre 2003, les revues Rev, d’Imperial Tobacco, et 360, de JTI-Macdonald, ne se gênent pas pour consacrer des pages entières de publicités à Definiti ainsi qu’à la Série Extrême.

Prisons sans fumée

Pour améliorer la santé et le bien-être des employés et des détenus, le Service correctionnel du Canada (SCC) tient actuellement des consultations sur la proposition d’éliminer la fumée secondaire à l’intérieur des prisons fédérales. Cette nouvelle interdiction de fumer s’appliquerait aux employés, aux détenus, aux sous-traitants et bénévoles ainsi qu’à toute personne ayant accès aux locaux du SCC. Seuls les autochtones pourraient toujours utiliser le tabac à l’intérieur, dans le cadre de cérémonies religieuses. Jusqu’à maintenant, le Service n’envisage pas d’interdire la cigarette à l’extérieur. Pour les prisonniers désirant cesser de fumer, le SCC prévoit assumer le coût des traitements antitabac pendant un mois.

Sensible aux dangers de la fumée secondaire, le Service correctionnel du Canada, qui régit toutes les prisons et centres de détention fédéraux, encourage même les maisons de transition à devenir des environnements sans fumée. Les consultations auront lieu jusqu’au 4 juin, après quoi, une décision finale devrait être prise à l’automne.

Mur de cigarettes

Le 25 mars, la Cour Suprême du Canada a accepté d’entendre l’appel du gouvernement de la Saskatchewan qui tente de faire reconnaître la validité de sa Loi sur le contrôle du tabac. En octobre dernier, la Cour d’appel de la province avait donné raison à la compagnie Rothmans, Benson & Hedges (RBH), en invalidant une disposition de la loi qui défend d’exhiber les présentoirs de cigarettes dans les commerces où les mineurs sont admis. Le tribunal jugeait que cette section entrait en conflit avec la loi canadienne qui permet, elle aussi, de réglementer sur le sujet. Favorable ou non, le jugement rendu par la Cour Suprême aura un impact sur les provinces et territoires qui songent à interdire les murs de cigarettes. C’est le cas du Manitoba, de l’Île-du-Prince-Édouard et du Nunavut.

Drogues: savoir plus

Suite au succès de Drogues : savoir plus, risquer moins, publié pour la première fois en novembre 2001, le Comité permanent de la lutte à la toxicomanie a récemment édité sa version 2003 en anglais, sous le nom de Drugs: know the facts, cut your risks.

Facile à consulter, ce guide d’environ 200 pages trace un portrait des différentes drogues consommées au Québec, en indiquant les effets et impacts de leur utilisation sur la santé. Loin d’être moralisateur, l’ouvrage offre un bref historique, quelques statistiques ainsi que les principales dispositions législatives de chaque substance, en plus de fournir les coordonnées des principales ressources d’aide en toxicomanie. Une dizaine de pages sont consacrées au tabac. Vendu au coût de 2,95 $, Drogues : savoir plus, risquer moins est disponible, en versions française et anglaise, dans les librairies et pharmacies.

Hausses de taxes provinciales

La Nouvelle-Écosse a haussé le prix des cigarettes vendues sur son territoire de 5 $ par cartouche, le 16 mars dernier. Plusieurs provinces ont profité du dépôt de leur budget pour en faire autant. Ainsi, le 30 mars, l’Île-du-Prince-Édouard a augmenté ses taxes de 5 $ par cartouche. Le lendemain, Terre-Neuve et la Saskatchewan ont respectivement monté le prix de leurs cigarettes de 2 $ et 3 $ par cartouche. Dans le but de diminuer les risques de contrebande, la hausse terre-neuvienne ne s’est pas appliquée au Labrador, où le prix des cigarettes augmente plutôt en fonction de celui du Québec. Enfin, au Manitoba, c’est le 19 avril que le gouvernement néo-démocrate de Gary Doer a accru la charge fiscale des fumeurs de 4 $ de plus par cartouche.

Tandis que les gouvernements provinciaux renforcent successivement leurs taxes sur le tabac, la dernière augmentation fédérale remonte à juin 2002.

36 000 cancers

La Société canadienne du cancer (SCC) estime qu’environ 36 300 Québécois seront atteints d’un cancer en 2004. Lors d’une conférence de presse tenue le 14 avril à Montréal, l’organisme a interprété quelques-unes des données contenues dans son répertoire 2004 des statistiques canadiennes sur le cancer.

Alors que chez les femmes, le cancer du sein demeure le plus fréquemment observé, le cancer du poumon déclasse maintenant chez l’homme, celui de la prostate. Toutefois, peu importe le sexe, le cancer du poumon est celui qui cause le plus de décès chaque année. « Ces chiffres mettent en lumière le lourd héritage du Québec en matière de tabagisme, le nombre relativement élevé de fumeurs dans cette province et les effets à long terme de la cigarette sur la santé », a indiqué le radio-oncologue Marc David, qui agit à titre de conseiller médical auprès de la Société canadienne du cancer.

Le cancer est la première cause de décès prématurés au Canada. Selon la SCC, environ 38 % des Canadiennes et 43 % des Canadiens en seront affectés au cours de leur vie. Pour plus de détails, consultez le https://www.cancer.ca.

Colloque international

Le Centre des congrès de la ville de Québec accueillera, du 12 au 15 octobre 2004, le 2e

Colloque international sur les programmes locaux et régionaux de santé. Présenté par l’Association pour la santé publique du Québec, en collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, le colloque accueillera chercheurs, intervenants et gestionnaires du milieu de la santé, pour partager leurs questionnements concernant l’intégration de la promotion et de la prévention dans les systèmes de santé.

Plus de 500 participants, provenant d’une quinzaine de pays, auront l’occasion d’échanger et d’apporter une valeur ajoutée dans leurs milieux respectifs. Les frais d’inscription passeront de 485 à 585 $ au 12 juillet. Pour plus de renseignements, prière de consulter le site www.colloquequebec2004.com. Le premier colloque du genre avait lieu à Amiens, en France, en octobre 2001, sous le thème « un nouveau paradigme pour la santé ».

Campagne télé primée

Le Conseil québécois sur le tabac et la santé et son agence de publicité, Pub point com, viennent de remporter un prix prestigieux pour leur campagne télé de la Semaine québécoise pour un avenir sans tabac. Un message de 30 secondes, mettant en vedette Claude Charron, s’est valu la première place dans la section « messages d’intérêt public » pour l’année 2003, au concours du Bureau de la télévision du Canada. Commentateur de nouvelles au réseau TVA et ancien ministre péquiste, M. Charron y raconte sa libération de la cigarette. En 2003, tout comme en 2004, la campagne du CQTS s’est distinguée par une série d’une cinquantaine de témoignages de personnalités de la télévision, diffusés à peu de frais par les réseaux qui les emploient.