Un écran de fumée, l’enquête sur le vapotage chez les jeunes

CQTS un écran de fumée

Ces dernières années, le vapotage s’est progressivement fait une place dans la vie des adolescents, et ce, sans qu’on l’ait vu venir. Au secondaire 3, 4 et 5, 1/3 des jeunes vapotent. Face à ce constat préoccupant, le besoin d’informer les parents est réel et important. La production d’Un écran de fumée par le Conseil québécois sur le tabac et la santé s’inscrit dans cette volonté. L’enquête est disponible gratuitement sur Noovo.ca.

De quoi parle Un écran de fumée?

Un écran de fumée brosse un portrait de la situation du vapotage chez les jeunes aujourd’hui au Québec, selon les perspectives de jeunes vapoteurs. Élèves de secondaire, Nausicaa, Antoine et Heidi vivent tous les trois au quotidien avec les méfaits du vapotage, dont la dépendance à la nicotine. Ils témoignent avec franchise des difficultés qu’ils rencontrent, sur le plan physique mais également psychologique.

Leurs récits mettent en lumière plusieurs enjeux liés à la consommation de produits de vapotage comme l’influence des pairs ou le risque accru de développer des troubles psychologiques (dépression, anxiété). Nausicaa, 14 ans, témoigne notamment de l’anxiété dont elle souffre depuis qu’elle vapote. « Je pensais que la vape m’aidait et finalement ça a empiré mon anxiété car je cachais des choses à mes parents… Des fois, je remarquais que mon cardio était moins bon, ça a fait que mon anxiété était encore pire ».

Une enquête enrichie par de nombreux experts

En plus de recueillir les histoires touchantes de ces jeunes, l’enquête donne la parole à plusieurs experts :

  • Dr Luc Boileau, directeur national de santé publique;
  • Dre Marie-Ève Morin, médecin de famille œuvrant en dépendance et en santé mentale;
  • Dr Nicholas Chadi, pédiatre et chercheur spécialisé en médecine de l’adolescence et toxicomanie;
  • Anik St-Onge, professeure de marketing à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal;
  • Caroline Rossi, éducatrice spécialisée à l’école Robert Gravel à Montréal.

Les experts abordent plusieurs sujets, dont les stratégies de marketing mises en place par l’industrie pour attirer les jeunes, en plus de lever le voile sur la banalisation des produits de vapotage.

Un besoin important d’informer les parents

Selon le rapport d’analyse réalisé par Léger, 94 % des parents sont d’avis que le vapotage chez les jeunes est un enjeu préoccupant. Parce qu’ils ont le pouvoir d’exercer une influence positive sur la décision de leur jeune de ne pas s’initier au vapotage, les parents doivent être informés sur la problématique. Un écran de fumée est l’une des ressources disponibles pour se faire.

L’enquête explore le phénomène du vapotage sous tous ses angles, pour les aider à y voir plus clair et ultimement, à ouvrir la discussion avec leur jeune. Une discussion peut faire une grande différence et exercer une influence bien plus positive qu’on ne le pense.

Et après?

L’enquête a été pensée de sorte d’être une introduction à l’enjeu du vapotage, mais également d’être complémentaire avec la plateforme Parlonsenmaintenant.ca. Elle offre une panoplie de ressources sur le vapotage aux parents comme des conseils pour aborder le sujet, ou des détails sur les méfaits du vapotage sur la santé physique et mentale.

Un texte du Conseil québécois sur le tabac et la santé