Nouvelles brèves

31 mai: Journée mondiale sans tabac

L’Organisation mondiale de la santé vient de diffuser, sur Internet, son cahier de conseils en vue de la prochaine Journée mondiale sans tabac, le 31 mai. Le thème de cette année est « C’est décidé, j’arrête! », en appui au sevrage tabagique.

Le cahier de conseils de l’OMS, offert en français ou en anglais, est divisé en 14 sections et fait le tour du problème du tabac, tout en abordant davantage les sujets relatifs à la cessation. Les internautes peuvent obtenir la version française du cahier, en format texte, ou, à partir de la même page Web, le cahier en format PDF.

Dans son message officiel pour souligner la Journée mondiale, la directrice générale de l’OMS, le Dr Gro Harlem Brundtland, souhaite notamment voir baisser les coûts des médicaments d’aide à la cessation, tels que les substitutions de nicotine ou le bupropion, de manière à en répandre l’accès dans le monde entier.

Recours collectifs québécois contre l’industrie du tabac : entente entre les avocats

La crainte de voir deux cabinets d’avocats se battre publiquement pour le droit de représenter les victimes québécoises de l’industrie du tabac semble pour l’instant bannie

Le cabinet Lauzon Bélanger, qui représente le Conseil québécois sur le tabac et la santé, vient de s’entendre avec la toute nouvelle firmeTrudel et Johnston, qui a hérité du recours intenté par Pinsonnault Torralbo Hudon (voir « Recours collectif axé sur la dépendance contre les cigarettiers canadiens »). Les deux requêtes en vue d’exercer un recours collectif ne se recoupent plus.

Ce sont les avocats du bureau Trudel et Johnston, pourtant les premiers à déposer des documents à la cour, qui ont décidé de lâcher du lest en modifiant leur requête; ce cabinet cherche maintenant à représenter les résidants québécois rendus dépendants de la nicotine « à l’exception des personnes atteintes d’un cancer du poumon, du larynx ou de la gorge ou qui souffrent d’emphysème ». Ce faisant, il laisse cette catégorie de victimes aux bons soins du CQTS.

Côte-Saint-Luc devance la loi québécoise

Tant que les articles de la loi québécoise sur le tabac se rapportant à la protection des non-fumeurs ne sont pas en vigueur, les municipalités conservent leur pouvoir de régir l’usage du tabac sur leurs territoires. C’est ce qu’a bien saisi l’administration de Côte-Saint-Luc, en banlieue ouest de Montréal, laquelle s’est hâtée de mettre en place une réglementation plus sévère que la loi québécoise (dont la section sur les interdictions de fumer s’appliquera au plus tard le 17 décembre 1999).

Adoptée le 15 mars et entrant en vigueur dès le 1er mai, la réglementation municipale de Côte-Saint-Luc interdira de fumer notamment dans les centres commerciaux, les magasins, les salons de coiffure, les buanderies et dans les espaces communs de tous les édifices publics. Les restaurants devront limiter les espaces fumeurs à 25 %.

Trois centres commerciaux sont touchés par cette réglementation, dont l’imposant Mail Cavendish, qui devra aussi bannir le tabac de son aire alimentaire, à la manière des cinq méga-centres de Cadillac Fairview (voir « Succès éclatant et immédiat de la politique sans fumée de Cadillac Fairview »).

« Notre but est d’habituer les gens à la réglementation municipale avant la loi provinciale, a expliqué Natalie Kalinowicz, une résidente qui a longtemps milité en vue de son adoption. Après plus de six mois sans fumée, nous croyons que les centres commerciaux ne reviendront pas en arrière. » Rappelons que la loi québécoise permettra aux centres commerciaux de tolérer le tabac jusque dans 40 % de leurs surfaces communes.

Pour mieux atteindre les élus, Mme Kalinowicz avait formé un groupe de pression nommé IMPACT, pour « Informed Mothers for the Protection of our Air and Children from Tobacco » (Mères informées pour la protection de l’air et des enfants contre le tabac).

Player’s privé de son principal véhicule publicitaire?

L’équipe de course automobile Player’s, annoncée sur des panneaux-réclame à travers le Québec, ne pourra plus servir de publicité motorisée dans la grande majorité des courses CART, rapporte La Presse dans son édition du 19 mars.

C’est une autre retombée de l’entente « globale » du 16 novembre dernier, qui oblige les cigarettiers américains à s’en tenir, à chaque année, à une seule commandite au nom d’une seule marque. La marque Player’s est peu présente sur le marché américain, mais Philip Morris en détient les droits en sol états-unien; or, Philip Morris a bien sûr décidé de consacrer sa commandite à la marque Marlboro.

Pour le moment, rien ne semble empêcher Imperial Tobacco de continuer à financer l’équipe de course Forsythe, qui pourrait arborer les couleurs Player’s lors de courses au Japon, au Brésil et au Canada. Mais la valeur publicitaire qu’en retirerait notre cigarettier national serait évidemment beaucoup amoindrie – une situation que le directeur communications marketing de Player’s, Don Dugas, qualifie de « dramatique ».

Denis Côté et Francis Thompson