Lancement du programme d’aide à l’abandon de la commandite

Le 4 juillet 2000, le ministre Gilles Baril a annoncé, par le biais d’un communiqué, le lancement du programme d’aide à l’abandon de la commandite du tabac qu’avait promis, en février 1998, le ministre des Finances, Bernard Landry, en prévision de la Loi sur le tabac alors en projet.

« Tout organisme désirant obtenir une telle subvention devra fournir les documents et les informations adéquates pour son admissibilité avant le 1er octobre 2000, de manière à permettre un juste calcul de cette aide financière », indique le communiqué.

Selon le relevé de presse du ministère, seul Le Canal Nouvelles de TVA et le quotidien La Presse, par un entrefilet dans la chronique En bref, se sont donné la peine de faire écho à l’annonce du ministre Baril. Ce peu d’intérêt contraste avec la frénésie médiatique que suscitaient les commandites du tabac en 1997.

Attaché de presse du ministre, Thierry Audin a indiqué que le programme (doté d’un budget non récurrent totalisant 12 millions $ pour ses trois années) consistera en commandites prosanté. Pas nécessairement confinées au domaine du tabac, ces dernières remplaceront des commandites liées aux marques de cigarettes, avec une visibilité similaire lorsque le financement le sera. « Si nous remplaçons une commandite de Player’s, le message de santé remplacera le mot Player’s », a-t-il expliqué.

Trois grands événements

Parmi les grands événements québécois auparavant associés aux cigarettes, seulement trois n’auraient pas encore trouvé d’alternative à leur principale commandite.

Le plus important est le concours international de feux d’artifices de La Ronde, à Montréal, dont l’association de cinq ans avec Benson & Hedges s’éteint cet été. « Nous avons engagé une firme pour chercher un nouveau commanditaire. Notre directeur général, Pierre Bibeau, y travaille aussi », a révélé la directrice des affaires publiques de la Société du Parc Jean-Drapeau, Marie Bouchard. Ce dossier se complique du fait que la Ville de Montréal cherche, de plus, à vendre le parc d’amusement La Ronde au secteur privé.

En ce qui concerne le Festival d’été de Québec, associé à du Maurier, le responsable des commandites, Gilles Laforce, ne peut rien dire en prévision de l’an prochain. « Il n’y a pas de discussions avancées là-dessus. Tout est possible. Du Maurier pourrait revenir un peu ou beaucoup, cela dépend des projets qu’aura Imperial Tobacco lorsque la réglementation à la loi sera connue », a-t-il déclaré, tout en s’informant du programme québécois d’aide à l’abandon de la commandite.

Finalement, au Grand Prix Player’s de Trois-Rivières, une fin de semaine de courses automobile, le directeur général Léon Méthot a rappelé que la compagnie Imperial Tobacco l’avait avisé qu’elle en était à sa dernière édition. Aucun remplaçant n’est en vue pour l’année 2001. Tout comme M. Laforce, M. Méthot était intéressé de connaître les détails du programme provincial de compensation.

Denis Côté