Sommet canadien sur l’endgame

Imaginez que l’on découvre comment faire disparaître le tabagisme, soit la principale cause évitable de maladies et décès prématurés. La société y gagnerait à tous les niveaux, incluant des frais en soins de santé considérablement moins élevés et des travailleurs plus productifs.

C’est cet objectif ambitieux que se sont donné, à la fin septembre, les participants d’un sommet sur l’endgame à la Queen’s University, en Ontario : un taux de tabagisme de zéro, ou presque. L’endgame, c’est un ensemble de stratégies musclées et diversifiées visant à mettre fin au tabagisme en augmentant le soutien à la cessation tabagique ou en ébranlant le modèle d’affaire des cigarettiers. Pendant deux jours, environ 80 experts, militants, fonctionnaires et chercheurs ont discuté des stratégies qui pourraient être mises en place lors de ce premier sommet canadien sur l’endgame.

Info-Tabac 119 Endgame
Le premier sommet canadien sur l’endgame a rassemblé quelque 80 participants, incluant des experts, des militants, des fonctionnaires et des chercheurs.

De nombreuses questions ont été soulevées. Par exemple, comment rendre compte des véritables répercussions économiques du tabagisme, s’assurer que tous les fumeurs ont accès à l’ensemble des aides à la cessation, renforcer les interventions qui fonctionnent, réduire l’offre de produits du tabac, etc. Après deux jours de présentations et d’ateliers, les participants sont se sont entendu sur quelques grands objectifs :

  • atteindre un taux de tabagisme de moins de 5 % d’ici 2035;
  • appeler à la création d’une stratégie endgame nationale;
  • créer un cabinet de l’endgame pour suivre le dossier de près.

Le cabinet de l’endgame a eu une première rencontre à la mi-décembre. Ce dernier aura de nombreuses responsabilités, dont communiquer les tenants et aboutissants de cette initiative au grand public, favoriser l’adhésion des gouvernements et décideurs à cette vision ambitieuse et rendre compte des progrès accomplis. À suivre!

Anick Labelle