Une septième campagne pour De Facto

Il n’y a pas de limite au cynisme : alors que le tabac tue, les cigarettiers le vendent aux jeunes avec des saveurs sucrées et des emballages qui ressemblent de moins en moins à des paquets de cigarettes.

C’est ce que dénonce la dernière campagne De Facto. Diffusée cet automne à la télévision, au cinéma et sur le Web, ainsi que sur des affiches dans les établissements scolaires, la campagne vise à sensibiliser les jeunes de 12 à 24 ans aux ruses de l’industrie.

Real Bosse
Le comédien Réal Bossé rappelle que le tabac tue un utilisateur régulier sur deux.
Une campagne au ton ironique

Les trois publicités au ton ironique mettent en vedette le comédien Réal Bossé, qui joue à la fois le rôle d’un citoyen et d’un cigarettier. « Pourquoi les jeunes? », demande le premier. « Il faut bien remplacer nos clients, répond le deuxième. On en perd un sur deux. Ils meurent! » Dans une autre publicité, l’industriel qualifie les saveurs sucrées du tabac de « parfaites pour les jeunes. »

« Je ne veux pas faire la morale [aux jeunes], a dit Réal Bossé au Journal de Montréal. Je veux les conscientiser à l’existence de l’ennemi. » Les trois capsules de 2013 – ainsi que celles des années antérieures, toutes aussi bonnes – sont disponibles sur le site De Facto.

Les saveurs : un attrape-jeunes

La moitié des jeunes Québécois ont déjà essayé un produit du tabac aromatisé, selon un sondage du Réseau québécois du sport étudiant, l’organisme derrière la campagne De Facto. Pire : pour la moitié d’entre eux, il s’agissait d’une première expérience avec le tabac.

Heureusement, de plus en plus de gouvernements, au Canada et ailleurs, interdisent les produits du tabac aromatisés. Une interdiction que plusieurs aimeraient voir dans la Loi sur le tabac québécoise!

Anick Perreault-Labelle