Nouvelles brèves

Plusieurs méthodes pour ne plus fumer

À Skåne, en Suède, en 2004, les femmes qui avaient arrêté de fumer depuis cinq ans ou moins déclaraient l’avoir fait, dans 8,7 % des cas, en suçant des sachets de snus; dans 27,7 % des cas, en consommant de la nicotine médicinale ou en suivant une thérapie avec un professionnel; et dans 63,6 % des cas, sans source alternative de nicotine et sans aide. Les hommes qui déclaraient avoir cessé de fumer depuis cinq ans ou moins avaient opté pour le snus dans 30,4 % des cas; pour la nicotine médicinale ou la thérapie avec un professionnel, dans 17,5 % des cas; et s’étaient débrouillés sans source alternative de nicotine et sans aide, dans 52,1 % des cas. Parmi les personnes qui déclaraient avoir arrêté de fumer depuis plus de 15 ans, la proportion de celles qui l’avaient fait sans snus, sans source alternative de nicotine et sans l’aide d’un professionnel était nettement plus grande.

Ces constats figurent parmi plusieurs qu’a faits le Dr Martin Lindström, de l’hôpital universitaire de Malmö, rattaché à l’Université de Lund, en Suède, lorsqu’il a étudié les réponses fournies par un grand total de 27 757 personnes à un questionnaire postal envoyé en 2004 à 47 621 personnes âgées d’entre 18 et 80 ans, prises au hasard dans la population de la ville de Skåne.

Il appert que la proportion des hommes qui fument encore est plus petite que la proportion des femmes, à Skåne comme dans l’ensemble de la Suède, et que les ex-fumeurs sont plus nombreux que les ex-fumeuses. Par contre, les ex-fumeurs et les ex-fumeuses qui avaient sucé des sachets de snus pour arrêter de fumer avaient une plus forte tendance à en consommer au moment de l’enquête que les hommes et les femmes ayant arrêté de fumer grâce à une autre méthode. Le compte rendu de l’enquête du Dr Lindström est paru dans l’édition de décembre 2007 de Tobacco Control.

Imperial largue Monchoix

Le groupe de pression pancanadien Monchoix, qui défendait théoriquement les droits des fumeurs, est en grande difficulté financière puisqu’il vient de perdre son principal commanditaire, Imperial Tobacco Canada. En octobre dernier, le principal cigarettier au pays a écrit à la présidente de Monchoix, Arminda Mota, pour l’informer qu’il cessait son soutien à compter du 1er janvier 2009. « La croissance du marché noir, qui atteint 40 % au Québec et en Ontario, oblige la compagnie à réorienter ses objectifs stratégiques », précise la lettre du fabricant qui a été placée sur le site www.monchoix.ca (www.mychoice.ca en anglais).

Dans une lettre à ses membres, dont Info-tabac a obtenu copie, madame Mota rappelle que le Conseil canadien des manufacturiers du tabac avait quant à lui retiré son appui à la fin de 2007 et que l’organisme se trouve maintenant orphelin. Elle indique que Monchoix aurait besoin d’au moins 25 000 $ par année pour se maintenir, surtout pour entretenir le site web. Elle demande l’appui financier de ses 50 000 membres, lesquels n’avaient pas à payer jusqu’alors. « Je continuerai d’agir comme présidente de l’association tant et aussi longtemps que je serai disponible et qu’il me sera possible de le faire », indique celle que l’on a souvent vue à la télévision.

Même éteinte, la cigarette pollue encore

Du 20 au 28 septembre dernier, environ 60 000 bénévoles ont participé à une corvée de nettoyage de petits bouts du littoral canadien, à l’appel de divers organismes, dont les Aquariums de Vancouver et de Québec. Des tonnes de déchets furent ramassées. Comme à chaque année, les mégots de cigarettes ont été les déchets les plus fréquents, devant les récipients et emballages, les bouchons et couvercles, les canettes, et d’autres objets en plastique, en styromousse, en métal ou en caoutchouc.

Cela n’est pas étonnant. Faisons un petit calcul pour le Québec. Le filtre d’une cigarette ordinaire vendue au Québec mesure 33 millimètres de long par 8 millimètres de large (diamètre). 6 milliards de cigarettes ont été vendues légalement en 2007 au Québec, selon Santé Canada. Et ce nombre est le plus bas depuis au moins 28 ans.

Si rien que 10 % des mégots de cigarettes d’une seule année de consommation étaient jetés hors des cendriers (hypothèse jovialiste), et que chaque mégot n’est pas plus long que le filtre de la cigarette (hypothèse minimaliste), et qu’on mettait ces très courts mégots bout à bout et côte à côte, cela permettrait de couvrir chaque année la surface d’une route de 6 mètres (2 voies) de large sur 250 kilomètres de long, soit la distance entre Montréal et Québec. Chaque année.

L’acétate de cellulose, qui est le matériau principal d’un filtre de cigarette, est un dérivé de la pulpe de bois et peut mettre plusieurs années à se décomposer. Les mégots jetés un peu partout se retrouvent dans les égouts pluviaux des rues, et aboutissent dans les rivières et sur les plages, avec les substances qu’ils renferment.

L’article 13 de la Loi sur le tabac interdit à quiconque au Québec de vendre du tabac à une personne mineure. Des amendes sont prévues pour les individus sans scrupule. Il peut notamment s’agir d’exploitants de commerces qui ferment les yeux sur la vente de produits du tabac aux mineurs, et même d’employés qui n’appliquent pas l’obligation de demander une pièce d’identité, et qui agissent ainsi à l’insu du commerçant.

Entre le 1er avril 2006 et le 31 mars 2007, le Service de lutte contre le tabagisme avait mis à l’amende 21 exploitants et 45 employés ayant vendu du tabac à des mineurs. Entre le 1er avril 2007 et le 31 mars 2008, des amendes ont été données à 73 exploitants et 156 employés. Il y a plus de 7000 points de vente légaux de produits du tabac au Québec.

Mais les amendes ne suffisent pas à certains commerçants entêtés. En trois années complètes, du 1er avril 2005 au 31 mars 2008, trois exploitants avaient vu leur permis suspendu parce qu’ils en vendaient à des mineurs. Or, entre le 1er avril 2008 et le 30 septembre dernier, 25 permis d’exploitant ont été suspendus pour ce motif.

Si les décomptes de mégots que des associations de commerçants ont fait faire près des cours d’école du Québec donnent une indication fiable de la provenance des cigarettes fumées par les mineurs, on se doit de remarquer qu’au moins 64% des cigarettes fumées par des mineurs NE SONT PAS des cigarettes de contrebande. Les cigarettes fumées par des jeunes peuvent cependant avoir été achetées légalement par des parents et données aux jeunes à la maison. L’article 8 de la loi fédérale sur le tabac interdit de « fournir » du tabac à une personne de moins de 18 ans, dans un lieu public ou un lieu où le public a normalement accès.

Le projet de loi WaxmanKennedy n’est pas mort

Très occupé par les débats du début de l’automne entourant le plan de sauvetage du secteur bancaire, le Sénat des États-Unis s’est séparé en vue des élections législatives de novembre 2008 avant d’avoir approuvé un projet de loi visant à prévenir le tabagisme et à autoriser le contrôle du tabac par la Food and Drug Administration (FDA). Le projet de loi, dont nous avions parlé dans le no 74 d’Info-tabac, a été adopté par 326 voix contre 102 à la Chambre des représentants, à la fin de juillet. Le 111e Congrès américain, qui débutera ses travaux en janvier, pourrait réanimer le projet et en faire enfin une loi. Le nouveau président, Barack Obama, appuyait le projet de loi lorsqu’il était sénateur de l’Illinois : le Congrès n’aura donc pas à craindre un veto de la Maison Blanche.

Du tabac vendu aux mineurs

L’article 13 de la Loi sur le tabac interdit à quiconque au Québec de vendre du tabac à une personne mineure. Des amendes sont prévues pour les individus sans scrupule. Il peut notamment s’agir d’exploitants de commerces qui ferment les yeux sur la vente de produits du tabac aux mineurs, et même d’employés qui n’appliquent pas l’obligation de demander une pièce d’identité, et qui agissent ainsi à l’insu du commerçant. Entre le 1er avril 2006 et le 31 mars 2007, le Service de lutte contre le tabagisme avait mis à l’amende 21 exploitants et 45 employés ayant vendu du tabac à des mineurs. Entre le 1er avril 2007 et le 31 mars 2008, des amendes ont été données à 73 exploitants et 156 employés. Il y a plus de 7000 points de vente légaux de produits du tabac au Québec. Mais les amendes ne suffisent pas à certains commerçants entêtés. En trois années complètes, du 1er avril 2005 au 31 mars 2008, trois exploitants avaient vu leur permis suspendu parce qu’ils en vendaient à des mineurs. Or, entre le 1er avril 2008 et le 30 septembre dernier, 25 permis d’exploitant ont été suspendus pour ce motif. Si les décomptes de mégots que des associations de commerçants ont fait faire près des cours d’école du Québec donnent une indication fiable de la provenance des cigarettes fumées par les mineurs, on se doit de remarquer qu’au moins 64% des cigarettes fumées par des mineurs NE SONT PAS des cigarettes de contrebande. Les cigarettes fumées par des jeunes peuvent cependant avoir été achetées légalement par des parents et données aux jeunes à la maison. L’article 8 de la loi fédérale sur le tabac interdit de « fournir » du tabac à une personne de moins de 18 ans, dans un lieu public ou un lieu où le public a normalement accès.

10e Défi « J’arrête, j’y gagne! »

Il est déjà temps de s’inscrire au 10e Défi « J’arrête, j’y gagne! », organisé par Acti-menu. Ce groupe a récemment été fusionné à l’Institut de cardiologie de Montréal, à titre d’unité spécialisée dans la prévention. Le populaire concours d’arrêt tabagique se tiendra du 1er mars au 11 avril, période de six semaines pendant laquelle les fumeurs s’engagent à s’abstenir. Les participants peuvent s’inscrire en duos de fumeurs, et s’épauler mutuellement, ou alors parrainés par un non-fumeur. Un fumeur ne peut pas être jumelé à un autre fumeur qui ne veut pas cesser, précise Mylène Khalil, responsable des programmes de tabagisme à Acti-menu.

La période d’inscription va de la mi-décembre 2008 au 28 février 2009. Selon des sondages antérieurs, plus de 25 % des inscrits sont toujours non-fumeurs après un an, alors que près des deux tiers d’entre eux avaient réussi leur défi de six semaines. Environ 2 % des fumeurs québécois participent au concours, soit de 20 000 à 35 000 personnes par année, en majorité des femmes. Plus de détails sur www.defitabac.ca

SQAST 2009 : du 18 au 24 janvier

La Semaine québécoise pour un avenir sans tabac de 2009, qui se tient du 18 au 24 janvier, a pour slogan « Parce que je t’aime, je veux t’offrir un monde sans fumée ». Cette campagne vibrera sur une belle note d’amour et d’ouverture aux autres, indique son organisateur, le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS). Pour une septième année consécutive déjà, les principaux réseaux de télévision s’associent à la Semaine par le biais de témoignages volontaires de certains de leurs artisans, sous la forme d’annonces de 30 secondes. Parmi ces personnalités du petit écran, on compte la porte-parole de la campagne, Mireille Deyglun, comédienne bien connue.

Le CQTS propose aussi un site web dédié à la Semaine, à l’adresse www.monde sansfumee.ca, où le public peut trouver de l’information sur le tabagisme, des trucs pour cesser de fumer et des actions « pour nous rapprocher d’un monde sans fumée ». Le Conseil fournit du matériel promotionnel à tous les intervenants qui désirent contribuer à l’affichage ou organiser des activités locales ou régionales. Information au 514 948-5317 (Sylvie Lavoie au poste 231).

La paix sans le calumet à l’ONU

Dans une ville comme New York, qui a été à l’avant-garde mondiale des interdictions de fumer dans les lieux publics, le siège de l’Organisation des Nations Unies (ONU), territoire international, était vu jusqu’à récemment comme un havre pour les fumeurs, et un lieu de désagrément quotidien pour ceux qui y travaillent et cherchent à éviter la fumée ambiante. Sur proposition de la délégation de l’Uruguay, l’Assemblée générale de l’ONU a, le 5 novembre dernier, adopté par consensus une résolution interdisant de fumer dans l’édifice new-yorkais de l’organisme et d’y vendre des produits du tabac. La résolution ne s’accompagne d’aucune sanction contre les contrevenants.