Nouvelles brèves

JASP 2005

Près de 2 000 participants sont attendus aux 9es Journées annuelles de santé publique (JASP), qui se tiendront au Centre des congrès de Québec, du 14 au 17 novembre 2005. Pendant ces quatre jours de formation, les professionnels et organismes du domaine de la santé pourront accroître leurs connaissances sur plus d’une vingtaine de sujets. Cette année, c’est sous le thème « Tendances et mouvances » que se déroulera l’activité.

La journée du lundi 14 novembre portera entre autres sur l’abandon du tabagisme chez les jeunes et les femmes enceintes. Des bourses, permettant d’assister aux JASP à moindre coût, sont offertes aux étudiants à temps plein ainsi qu’aux représentants de groupes communautaires. Pour être éligibles, les intéressés doivent poser leur candidature d’ici le 30 septembre.

Avant le 8 octobre, les frais d’inscription sont de 145 $ plus taxes, pour une journée. Du 8 au 28 octobre, il faudra débourser 167 $ par jour, alors que les retardataires devront défrayer un peu plus de 200 $ après le 28 octobre.

monchoix.ca s’organise

Malgré les vacances et l’adoption unanime de la nouvelle Loi sur le tabac, « monchoix.ca » n’a pas chômé cet été. Tâtant ici et là le pouls de ses membres, le groupe pro-tabac, financé à coups de millions $ par les cigarettiers canadiens, a mis au point plusieurs stratégies visant à retarder l’entrée en vigueur des restrictions sur l’usage du tabac dans les lieux publics.

En plus d’envoyer aux ministres, députés et organismes de santé québécois de nombreuses lettres dans lesquelles ils remettent en doute les effets de la fumée secondaire, les membres de monchoix.ca font actuellement circuler une pétition. Considérant « antidémocratique » le processus qui a mené à l’adoption de la loi, ils ne demandent rien de moins qu’un recul permettant aux propriétaires de bars et de restaurants de décider eux-mêmes d’autoriser ou non l’usage du tabac dans leur établissement. Ils veulent aussi que l’aménagement de fumoirs ventilés soit permis et revendiquent l’abolition du service qui permet au public de dénoncer une infraction.

Sclérose en plaques

Une équipe de chercheurs du département de la Harvard School of Public Health a découvert que l’usage du tabac contribue à la progression de la sclérose en plaques. Ainsi, en cessant de fumer, les personnes atteintes de cette maladie auraient plus de chances de voir son développement ralentir.

Selon le principal auteur de l’étude, Miguel Hernán, cette percée médicale est très importante puisque c’est la première fois qu’un comportement modifiable, pouvant affecter la progression de la maladie, est identifié.

En examinant les dossiers médicaux de 179 patients en rémission d’une forme récurrente de la maladie – dans laquelle les symptômes disparaissent et reviennent d’une façon inexplicable – les fumeurs et les anciens fumeurs étaient 3,6 fois plus nombreux à subir une récidive. Selon cette même étude, les fumeurs et les anciens fumeurs courent 30 % plus de risques d’avoir la sclérose en plaques que les personnes qui n’ont jamais fumé.

Richard Doll n’est plus

L’épidémiologiste britannique Richard Doll est décédé le 24 juillet dernier, à l’âge de 92 ans. Premier scientifique à lier le tabagisme au cancer du poumon, il publiait le fruit de ses études, réalisées avec Austin Bradford Hill, en 1954 dans le British Medical Journal.

Selon le chef exécutif de la recherche médicale à l’Université d’Oxford, le professeur Colin Blakemore, les preuves reliant la cigarette au cancer du poumon ont sauvé autant de vies que la découverte de la pénicilline ou le développement du vaccin contre la polio.

Actif jusqu’à sa mort, Richard Doll dévoilait en 2004 les plus récents résultats de l’enquête qu’il a amorcée au milieu du siècle dernier, démontrant qu’arrêter de fumer à l’âge de 60, 50, 40 ou 30 ans permet aux fumeurs de gagner en moyenne 3, 6, 9 ou 10 années de vie.

Restaurants d’Abitibi

La Direction de santé publique de l’Abitibi-Témiscamingue a récemment rendu hommage à 51 restaurants – 26 franchisés et 25 indépendants – où il est possible de manger sans se faire « emboucaner ». La région d’Amos, comme celle de La Sarre, en compte six. Dix-neuf se trouvent dans le secteur de Val-d’Or et 16, dans celui de Rouyn-Noranda. Les quatre autres sont situés au Témiscamingue.

Pour Muguette Lacerte, répondante régionale pour le dossier du tabagisme, il était important de souligner l’effort de ces restaurateurs qui ont pris la décision de changer les choses avant même que la loi les oblige à le faire.

Eggsquis sans fumée

La chaîne de restauration Eggsquis, qui comporte 24 succursales spécialisées dans les petits-déjeuners, est devenue sans fumée le 15 juillet dernier. Cette transformation a été offerte à la clientèle, en l’honneur du 10e anniversaire de la bannière. Élias Stergiou, un Grec d’origine, a ouvert le premier restaurant Eggsquis à Sherbrooke à l’été 1995. Quatre chaînes d’au moins 20 restaurants, avec service aux tables, sont maintenant sans fumée au Québec, soit Chez Cora, Eggsquis, Pacini et les Rôtisseries St-Hubert. Du côté des bannières avec service au comptoir, les Subway, Tim Hortons, Poulet Frit Kentucky et Chez Ashton sont sans fumée, de même que la plupart des McDonald’s et des Dunkin’ Donuts.

Commandos oxygène

Pas moins de 34 équipes de Commandos oxygène ont été formées au cours de l’année 2004-2005, afin de sensibiliser une partie de la population aux dangers de la fumée de tabac ambiante. Embrigadés par le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS), ces commandos surprennent des auditoires par leurs costumes blancs et leurs silencieux messages antitabac. Disposant d’un DVD pédagogique à l’intention des équipes qui se formeront en 2005-2006, le CQTS doit équilibrer l’audace des commandos, afin qu’ils aient un certain impact, sans toutefois trop déplaire aux bailleurs de fonds gouvernementaux.

À Ottawa, lors de la 4e Conférence nationale sur le tabagisme ou la santé, des membres des commandos québécois se sont joints à une démonstration pancanadienne contre les étalages de cigarettes. Les jeunes participants, regroupés sous le vocable Canadian Youth Against Smoking, ont dessiné à la craie la forme de 130 cadavres devant le World Exchange Plaza, où le Conseil canadien des fabricants des produits du tabac a ses bureaux. Ces cadavres symbolisent le nombre de personnes qui meurent chaque jour des suites du tabagisme au Canada. Lorsque le personnel de la Plaza a remarqué que l’activité visait l’un de ses locataires, l’alimentation du micro fut coupée et des agents de sécurité ont prié les activistes de quitter les lieux!

On peut se renseigner sur les Commandos oxygène auprès de Linda Couture, au 514 948-5317, poste 31.