40 % des personnes qui s’inscrivent ont de 20 à 34 ans

Défi J’arrête, j’y gagne! de 2010
Parmi les 15 804 personnes qui se sont inscrites au 11e Défi J’arrête, j’y gagne en 2010, 40 % étaient âgées de 20 à 34 ans. Or, selon l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC), les fumeurs et les fumeuses de ce groupe d’âges, où le tabagisme demeure plus répandu qu’à tous les autres âges, comptent pour environ 30 % de l’entière communauté des adeptes de la cigarette au Québec.

C’est donc dire que la réputée campagne annuelle du groupe Acti-menu, laquelle était animée dans les médias cette année par l’humoriste José Gaudet, parvient très nettement à intéresser les jeunes adultes, même si la moyenne d’âge des personnes inscrites reste encore de 39 ans en 2010.

La bonne humeur régnait à la cérémonie de clôture du 11e Défi J’arrête, j’y gagne! On reconnaît ici l’humoriste José Gaudet, porte-parole, le Dr Louis Gagnon, coprésident d’Acti-menu, et la Dre Marie Rochette, du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.
Elles arrêtent et gagnent

Comme par les années passées, même si les hommes demeurent plus nombreux à fumer que les femmes, et cela dans tous les groupes d’âges de la population québécoise, les fumeuses ont été plus nombreuses que les fumeurs à répondre à l’appel : 9640 femmes et 6164 hommes ont voulu relever le défi d’arrêter de fumer durant six semaines.

Les deux tiers y sont effectivement parvenus.

Ce taux de succès n’étonne plus Danièle Prévost, la directrice du développement des programmes d’Acti-menu. Dans un rapport d’étape d’évaluation du Défi J’arrête, j’y gagne! produit en 2009 par le Dr Mauricio Gomez-Zamudio de la Direction de santé publique de Montréal, on peut observer que depuis le premier Défi en 2000, il y a toujours eu entre 61,1 et 68,8 % des personnes qui s’inscrivent qui parviennent à ne pas fumer durant six semaines.

Le rapport Gomez-Zamudio montre que plusieurs participants au Défi tabac des années 2000 à 2008 ont continué d’encaisser les bénéfices bien au-delà des six semaines : c’est en moyenne 23,9 % des personnes inscrites qui continuaient de ne pas fumer un an après leur participation.

Tendances, nouveautés, tradition

Parmi les candidates et candidats à l’arrêt tabagique, il s’en trouve bien entendu qui utilisent le courrier électronique, qui sont abonnés d’un service de téléphonie mobile, ou qui échangent des vues et des renseignements à travers les pages de réseautage social Facebook.

Pour l’équipe d’Acti-menu, tout cela peut servir à augmenter les chances des participants au Défi tabac de réussir leur démarche.

Au vu des échanges sur la page Facebook du Défi J’arrête, j’y gagne!, le Dr Louis Gagnon, coprésident d’Acti-menu, constate que « les participants tiennent à s’encourager mutuellement et à s’entraider ». Plus de 10 000 messages ont été échangés entre le lancement et la clôture du 11e Défi.

Cette année, 530 personnes inscrites et également abonnés de Telus Mobilité ont pu demander de recevoir, sans frais, grâce à la messagerie texte, des conseils, des trucs et des mots d’encouragement.

83 % des participants se sont abonnés à la série de courriels J’écr@se. « Des courriels d’encouragement sont envoyés pendant une année après la date de cessation des participants, afin de les aider à tenir le cap sur leur nouvelle vie d’ex-fumeur », a souligné le Dr Gagnon.

Les candidats à l’arrêt tabagique qui préfèrent la voix humaine aux écrans pouvaient demander de recevoir du soutien de la part des conseillers de la ligne JARRETE : près du quart l’ont fait.

Fidèles au poste, appuyant Acti-menu et l’Institut de cardiologie de Montréal dans leur campagne, on trouvait encore cette année le ministère de la Santé et des Services sociaux et ses directions régionales de santé publique, la Société canadienne du cancer, les pharmacies Jean Coutu, les compagnies pharmaceutiques Pfizer et Novartis, et la firme de télécommunications Telus.

Comme d’habitude, les fumeuses et fumeurs qui ont relevé le Défi « J’arrête, j’y gagne! » couraient la chance de gagner un voyage et d’autres prix. Mais les personnes libérées du tabac que le reporter d’Info-tabac a croisées le 30 avril, à la cérémonie de clôture du 11e Défi, au Théâtre Juste pour rire, à Montréal, et qui venaient parfois d’Abitibi aussi bien que de la Capitale nationale, ces femmes et ces hommes avaient absolument tous l’air d’avoir gagné le gros lot.

Pierre Croteau