Élections fédérales : le tabagisme passé sous silence

Contrairement aux craintes soulevées par le débat autour de la loi C-71, le Bloc Québécois n’a pas essayé de faire des restrictions sur les commandites du tabac un cheval de bataille au cours de la récente campagne électorale.

On peut présumer que le Bloc a enfin compris que son opportunisme à cet égard n’était pas particulièrement apprécié de l’électorat. Il faut dire que la défense des intérêts d’Imperial Tobacco n’est vraiment pas susceptible de mobiliser la ferveur nationaliste!

À vrai dire, le tabagisme, comme bien d’autres problèmes sociaux d’ailleurs, a rarement été mentionné par quelque parti que ce soit. Rappelons tout de même la promesse libérale en la matière, telle que notée dans le programme électoral du parti :

« Il faut intensifier les campagnes communautaires de sensibilisation auprès des jeunes afin de faire connaître les risques liés au tabac et aider les deux tiers des fumeurs mineurs qui ont essayé sans succès d’arrêter de fumer. Un nouveau gouvernement libéral doublera son investissement en faveur de la Stratégie de réduction de la demande de tabac, qui passera de 50 à 100 millions de dollars sur cinq ans, et consacrera des crédits supplémentaires aux actions de lutte contre le tabagisme précoce, à l’échelle communautaire, afin de favoriser la santé et le mieux-être des enfants et des jeunes. »

Les libéraux donneront-ils suite à cet engagement formel de doubler les crédits accordés à la prévention? Nous le saurons sans doute avant le prochain rendez-vous électoral…

Francis Thompson