Arrivée du VapoÉclair

Depuis avril 2012, les fumeurs qui veulent abandonner le tabac ont accès à une aide pharmaceutique additionnelle : le Nicorette VapoÉclair, un vaporisateur buccal de nicotine commercialisé par McNeil, une division de Johnson & Johnson. Aperçu des caractéristiques, avantages et inconvénients de cette nouvelle thérapie de remplacement de la nicotine (TRN).

Comme son nom l’indique, VapoÉclair délivre la nicotine au cerveau en un temps… éclair. En moins de 10 minutes, le cerveau reçoit la dose maximum de nicotine possible avec cette TRN, contre environ 30 minutes avec la gomme à la nicotine. Cette capacité à étancher rapidement ce besoin nicotinique aiderait les fumeurs à rester loin du tabac.

Image tirée de la publicité télé du nouveau vaporisateur de Nicorette.

Lorsque le besoin d’en griller une se fait pressant, en effet, les fumeurs apprécient qu’une TRN agisse promptement. Par contre, rien ne dit que les inhalateurs soient réellement plus efficaces que les autres TRN. Ces derniers « ont une efficacité similaire à posologie équivalente », écrivent Michèle Tremblay et Mohamed Ben Amar dans Drogues, santé et société.

Concrètement, six mois après avoir commencé à utiliser le vaporisateur, 16 % des utilisateurs maintiennent leur cessation tabagique, selon des études menées par Nicorette.

Une cigarette, un pschitt!

Un vaporisateur dure de quelques jours à quelques semaines, selon la consommation de tabac de l’utilisateur, et coûte environ 40 $. Son mode d’utilisation est relativement simple. Chaque pschitt! de VapoÉclair contient un milligramme de nicotine. Lorsqu’une envie de fumer apparaît, le fumeur vaporise l’intérieur de sa bouche d’une à deux fois, tout en prenant garde de ne pas dépasser 64 vaporisations par jour. L’ex-fumeur en devenir doit aussi veiller à respecter la posologie, c’est-à-dire réduire le nombre de ses vaporisations quotidiennes au fil des semaines et, à la 12e semaine, les cesser complètement.

Comme tout médicament, le vaporisateur de Johnson & Johnson provoque des effets secondaires. Le plus courant, les premiers jours, est une irritation de la gorge et de la bouche. Environ le tiers des utilisateurs de VapoÉclair souffrent également de nausée ou de maux de tête, tandis que plus d’un sur deux a le hoquet. Ces pschitt! de nicotine peuvent aussi ralentir le métabolisme de certains médicaments, dont la clozapine, utilisée pour traiter la schizophrénie.

Enfin, les fumeurs qui ont subi des troubles cardiaques au cours des trois derniers mois doivent éviter cette TRN, de même que les femmes enceintes ou qui allaitent. Cela dit, malgré ses risques potentiels, le vaporisateur reste moins dangereux que le tabac. « Les relativement faibles quantités de nicotine qui se retrouvent dans le lait maternel d’une femme utilisant des TRN sont moins hasardeuses que la fumée secondaire à la santé du nourrisson », note la firme McNeil.

Anick Perreault-Labelle