Des œuvres d’art pour combattre le tabagisme

Pue capable de Frédérick Martel-Plante ainsi qu’Idées récurrentes de Maggie Beland comptent parmi les dix créations qui seront présentées dans cinq écoles secondaires cet hiver.
La vidéo Dépendance d’après une idée originale de Daniel-Wonder Tshinkenke, ainsi que l’œuvre d’art sans titre d’Alice Benoît, seront présentées aux élèves de cinq écoles secondaires cet hiver.
Une quarantaine d’étudiants du Cégep du Vieux Montréal ont créé des œuvres d’art visant à sensibiliser les élèves du secondaire aux méfaits du tabac.

Un cerveau tridimensionnel formé de mégots, un dessin animé où un adolescent devient un robot lorsqu’il vapote, des savons et des huiles essentielles au tabac… Fin janvier, une quarantaine d’œuvres visant à décourager l’usage du tabac ont été présentées au Cégep du Vieux Montréal dans le cadre de l’exposition 10 raisons artistiques de dire non au tabagisme. S’il s’agit bien de 10 raisons, et non de 40, c’est parce que seules les 10 œuvres primées seront aussi présentées dans cinq écoles secondaires montréalaises cet hiver, à l’occasion d’une exposition itinérante.

En plus de mettre en lumière le talent des étudiants, ce concours visait à souligner que le campus du Cégep du Vieux Montréal est 100 % sans fumée depuis le 1er janvier 2019. L’événement a été organisé par l’équipe en animation communautaire du cégep en réponse à un appel de projets de la Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal. Ces fonds de la DRSP visaient justement à soutenir les établissements d’enseignement supérieur souhaitant faire connaître et mettre en valeur leur politique d’environnement sans fumée, obligatoire depuis novembre 2017.

Au Cégep du Vieux Montréal, une quarantaine d’étudiants en arts visuels, en photographie, en graphisme et en cinéma d’animation ont participé au concours. Le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS) leur a offert une courte formation afin que leurs créations respectent les meilleures pratiques en matière de lutte contre le tabagisme. Ainsi, les étudiants ont dû éviter de stigmatiser les fumeurs ou de montrer des cigarettes afin de ne pas les promouvoir, même indirectement. Enfin, leur œuvre d’art devait susciter des émotions et une réflexion critique sur le tabac plutôt simplement rabâcher les effets négatifs de ce produit sur la santé. Autant d’exigences qui ne les ont pas empêchés de créer des pièces fortes et imaginatives qui décourageront sans doute plus d’un jeune d’utiliser un produit du tabac.

Anick Labelle