Nouvelles brèves

4e édition du Tobacco Atlas
Depuis sa première édition, publiée par l’Organisation mondiale de la santé en 2002, The Tobacco Atlas est un recueil de statistiques, d’histoires, de graphiques et de cartes qui documente l’impact du tabac sur la santé mondiale.

La quatrième édition a été lancée lors d’une conférence de presse à la Conférence mondiale sur le tabac ou la santé qui a eu lieu à Singapour en mars. Publiée en anglais seulement par la Société américaine du cancer, elle est coécrite par Michael Eriksen, Judith Mackay et Hana Ross.

The Tobacco Atlas analyse des sujets tels que l’importance de la production de cigarettes par pays, la prévalence du tabagisme, les méfaits du tabac, les coûts que cela représente pour la société, le marché noir, l’état de l’industrie du tabac et les stratégies de santé publique visant à lutter contre cette épidémie globale.

Selon l’Atlas, « la production mondiale de cigarettes a augmenté de 16,5 % » au cours des dix dernières années, ce qui représente 800 milliards de cigarettes de plus chaque année. En outre, « le chiffre d’affaires annuel de l’industrie mondiale du tabac se rapproche d’un demi-trillion de dollars. » Encore plus alarmant : « Si la tendance se maintient, un milliard de personnes mourront des suites de l’usage du tabac au 21e siècle. »

Pour en savoir plus, visitez www.tobaccoatlas.org

L’ESUTC chaque deux ans

Sur le site web de Santé Canada, il est écrit que « l’Enquête de surveillance de l’usage du tabac au Canada (ESUTC) a été élaborée pour fournir des données à jour, fiables et continues sur l’usage du tabac et les questions connexes ».

Malheureusement, ces données seront moins à jour suite à l’annonce de Santé Canada que l’ESUTC, auparavant produite à chaque année, sera désormais réalisée seulement aux deux ans. L’Enquête, dont la première édition remonte à 1999, fournit des statistiques essentielles aux chercheurs et aux groupes qui font des études sur le tabagisme au Canada.

L’ESUTC est un sondage mené auprès d’environ 10 000 personnes de 15 ans et plus qui comporte uniquement des questions sur l’usage du tabac. C’est Statistique Canada qui dirige cette Enquête et en compile les données à la demande de Santé Canada. La dernière a été publiée en 2011 avec des données de 2010.

Santé Canada affirme que l’absence de l’ESUTC une année sur deux sera comblée avec une étude sur la consommation d’alcool et de drogues illicites.

L’agence fédérale a annoncé ces changements en avril, quand le gouvernement fédéral a réduit le budget de la Stratégie fédérale de lutte contre le tabagisme de 35 %.

Forum sur la pipe à eau

En raison de la popularité croissante des pipes à eau partout à travers le Canada, l’Association pour les droits des non-fumeurs (ADNF) recevait, en février à Toronto, un Forum national sur l’utilisation des pipes à eau. La rencontre de travail était composée d’agents de la Gendarmerie royale du Canada, de représentants de Santé Canada et de professionnels de la lutte antitabac.

Cet atelier de deux jours comportait des présentations plénières et des conversations de groupe qui ont abordé les pipes à eau – une tendance mortelle à la hausse au pays – en y cherchant des solutions. Financé par Santé Canada, le forum a aussi produit un rapport, publié par l’ADNF. Celui-ci retient une série de recommandations, incluant des changements législatifs, des mesures d’éducation publique et des améliorations dans la mise en application des règlements existants.

La pipe à eau, aussi connue sous les noms de chicha, hooka et narguilé, est souvent vue comme plus exotique, plus acceptable et moins dangereuse que la cigarette. Mais la perception que fumer la chicha est meilleur pour la santé est fausse, dit Pippa Beck, une analyste de politique de l’ADNF : « Une grande partie de cette perception vient de la croyance, erronée, que l’eau filtre la nicotine et les produits toxiques de la fumée. L’examen d’une demi-douzaine d’études sur la capacité de filtrage des narguilés a permis de constater qu’en fumer à chaque jour produit un niveau d’absorption de nicotine d’une ampleur similaire à celle de fumer dix cigarettes par jour. »

Mises en garde percutantes

Les fumeurs canadiens sont maintenant mieux informés des risques du tabagisme grâce à une nouvelle série de 16 mises en garde qui couvrent 75 % des paquets de cigarettes, au lieu de 50 % comme c’était le cas depuis 2000. L’espace attribué à la marque se trouve ainsi diminué de moitié, passant de 50 % à 25 %.

Deux autres progrès remarquables accompagnent ce règlement de Santé Canada entré en vigueur au 19 juin : les petits cigares aromatisés sont aussi visés et l’intérieur des paquets contient des encouragements additionnels à cesser de fumer.

« Les nouvelles mises en garde et la ligne d’aide au renoncement font partie des efforts déployés par le gouvernement Harper pour préserver les gains des dernières années et pour poursuivre la tendance à la baisse du tabagisme », a expliqué Santé Canada par communiqué. Plusieurs organismes ont salué favorablement l’arrivée de ces nouveaux avertissements, attendus depuis longtemps.

Défi Respire

Le Défi Respire appelle les joggeurs à courir sur une distance de cinq ou dix kilomètres le dimanche 14 octobre autour du parc La Fontaine, à Montréal, afin de collecter des fonds pour combattre le cancer du poumon.

Le Dr Normand Blais, hémato-oncologue au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), a créé le Défi Respire en 2010 afin de financer ses recherches. « Chaque souffle que je prends pendant la course me rappelle l’importance de mes poumons », écrit le médecin spécialiste sur le site web de cet événement qui a lieu dans le cadre de la Classique du parc La Fontaine, une journée de compétitions de course à pied.

En 2011, le Défi Respire a réuni 50 coureurs et amassé 30 000 $. « En 2012, nous espérons convaincre 100 coureurs de nous rejoindre et récolter environ 50 000 $ », explique Julie Desgagnés, coordonnatrice de l’événement. – www.defirespire.com

La Chine s’éveille

Le tabac pourrait ralentir la croissance économique chinoise à cause de son impact négatif sur la santé des travailleurs, s’inquiète le ministre de la Santé chinois, Chen Zhu.

Le tabac est l’une des principales causes des maladies non transmissibles telles que le cancer, les maladies respiratoires chroniques et les maladies cardiovasculaires. Or, au pays de Mao, un peu plus d’un homme sur deux fume, rapporte le Tobacco Atlas. Et cette dépendance coûte de plus en plus cher. Toujours selon le Tobacco Atlas, les frais directs et indirects dus au tabac ont plus que quadruplé en Chine entre 2000 et 2008, passant de 7,2 milliards $ US à 28,9 milliards $ US.

Pour le ministre Chen Zhu, combattre les maladies non transmissibles passe donc par un contrôle plus serré de l’industrie du tabac. Un beau défi pour ce pays qui produit le plus grande nombre de cigarettes au monde!