43% des Québécois ont entendu parler de la Semaine sans tabac

La Semaine québécoise pour un avenir sans tabac, tenue du 14 au 20 janvier, est parvenue aux oreilles de trois millions de Québécois, majoritairement des oreilles féminines, selon un sondage omnibus effectué par Léger Marketing durant cette période.

Parmi les 1007 personnes interrogées, 43 % ont entendu parler de la Semaine, soit 37 % des hommes et 49 % des femmes. Le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS) avait commandé le sondage dans le but d’évaluer la portée de cette campagne de sensibilisation annuelle, qu’il coordonne avec l’appui du ministère de la Santé et des services sociaux du Québec.

Pour une troisième année consécutive, la Semaine avait pour thème l’arrêt tabagique. L’édition 2001, avec pour slogan « Je prends les moyens. J’ARRÊTE. », était entièrement axée sur des méthodes, conseils et trucs confirmés que tous ceux et celles qui veulent renoncer au tabac peuvent mettre en pratique facilement. On visait les personnes qui sont prêtes à écraser ou qui songent à le faire. Le Conseil et ses partenaires n’ont donc pas tenté d’évangéliser les fumeurs irréductibles.

Entendu à la télévision

Le sondage prouve aussi l’efficacité des relations de presse, confiées à André Beaulieu Communications. En effet, parmi les 433 répondants touchés par la promotion de la Semaine, beaucoup plus ont été joints par la télévision (63 %) et par la radio (24 %), plutôt que par les affiches (5 %). Il s’agit là d’une fort honorable pénétration dans la presse électronique, d’autant plus que le tout s’est fait sur une base volontaire, aucune publicité n’étant payée.

Deux lancements jumelés

Chaque année en janvier, la Semaine québécoise pour un avenir sans tabac se caractérise par une foule d’activités se déroulant un peu partout au Québec, et non par un événement principal. Le CQTS procède bien sûr à un lancement formel, à Montréal, mais ses retombées sont assez faibles en l’absence de révélations spectaculaires.

Le 15 janvier à l’hôtel Delta, onze journalistes étaient présents au lancement conjoint de la Semaine et du Défi « J’arrête, j’y gagne! ». En compétition avec la récente démission du premier ministre Lucien Bouchard, le mercredi précédent, la couverture des deux événements a été limitée dans l’actualité du jour.

Nombreuses activités

La Semaine québécoise pour un avenir sans tabac impressionne par la somme de toutes ses activités de sensibilisation : présence de médecins dans les médias, mentions par les chroniqueurs, capsules radiophoniques diffusées gratuitement, couverture dans les hebdos régionaux, dépliants et affiches envoyés dans 37 000 établissements et lieux de travail, initiatives des Directions régionales de la santé publique, etc. Cette année, la porte-parole était la comédienne Mireille Deyglun, laquelle a cessé de fumer il y a quatre ans, après 25 ans de tabagisme.

Le dépliant de 2001, imprimé en 250 000 exemplaires, expliquait simplement les cinq étapes menant à l’abandon du tabac et proposait un concours de réflexions. Son graphisme attrayant est l’oeuvre du studio Rouleau-Paquin, qui signe le visuel de la campagne depuis trois ans, soit le mot « J’ARRÊTE » en style graffiti, où une cigarette brisée remplace le “A”.

En plus des instances gouvernementales, dix organismes de santé provinciaux ont agi à titre de partenaires du CQTS. Le site Internet du Conseil résume 85 activités, la plupart régionales, qui se sont tenues en appui à la Semaine.

Denis Côté