Un baptême réussi pour le nouveau Réseau conseil de la gang allumée

François-Alexis Favreau, Théodore Tremblay, Marianne Blondin et Outhmane Muftisada ont dénoncé les manoeuvres de l'industrie du tabac lors de la Semaine québécoise pour un avenir sans tabac.
François-Alexis Favreau, Théodore Tremblay, Marianne Blondin et Outhmane Muftisada ont dénoncé les manoeuvres de l’industrie du tabac lors de la Semaine québécoise pour un avenir sans tabac.
Théodore Tremblay, 14 ans, vient d’être nommé au Réseau conseil de la gang allumée (RCGA), mais il rêve déjà de convaincre « tous les jeunes fumeurs » d’éteindre.

L’adolescent de Laval est ambitieux : au Québec, 22 % des élèves du secondaire fument la cigarette ou le cigarillo, calcule l’Institut national de santé publique du Québec!

Des jeunes qui ont l’oreille du ministre

Siéger au RCGA rapproche Théodore de son but. En effet, il regroupe 16 adolescents, venus de toutes les régions du Québec, qui ont l’oreille du ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec sur les questions de tabagisme chez les jeunes. Leur mandat dure deux ans. Il consiste, en gros, à sensibiliser leurs pairs à la réalité du tabagisme, qu’il s’agisse des stratégies de marketing de l’industrie ou de la forte dépendance qu’engendrent les produits du tabac. « On fait passer le message par des projets ou des activités qui intéressent les jeunes », dit François-Alexis Favreau, 15 ans. L’adolescent, qui représente l’Estrie au RCGA, connait l’attraction du tabac. « J’ai fumé assez longtemps pour savoir que c’est dur d’en sortir », dit-il.

Un baptême réussi

L’une des premières actions du tout nouveau RCGA a été de dénoncer les manœuvres de cigarettiers lors de la Semaine québécoise pour un avenir sans tabac, qui a eu lieu du 20 au 26 janvier. Pour les jeunes, résister aux cigarettes et aux cigarillos n’est pas toujours facile. « Nous, les ados, on est visés par l’industrie du tabac », a rappelé le représentant de Montréal, Outhmane Muftisada, 14 ans. En effet, rien n’est laissé au hasard : cigarettes super slims pour attirer celles qui surveillent leur ligne; emballages dont la couleur et la forme rappellent des iPod; cigarillos au goût de fruit pour masquer l’âcreté du tabac. Il n’y a pas de doute : les agissements de l’industrie doivent être mieux encadrés. Mais les adultes ont aussi leur part à faire, a rappelé Marianne Blondin, l’adolescente de 15 ans qui représente les Laurentides : ils doivent épauler les adolescents qui fument quand ils se décident à arrêter, respecter la loi en refusant de leur acheter du tabac et dénoncer les produits qui les ciblent.

Anick Labelle