Trois autres chaînes de restauration rapide sans fumée

Alors que la Loi québécoise sur le tabac autorise l’usage du tabac dans les restaurants jusqu’en 2009, les environnements sans fumée sont devenus une mode à laquelle de plus en plus de restaurateurs adhèrent, surtout en restauration rapide. Après les chaînes MacDonald’s, Tim Horton, et Dunkin Donuts, voilà que Subway, Poulet Frit Kentucky (PFK) et Chez Ashton ont choisi de protéger leurs clients de la fumée secondaire.
Subway

Avec près de 450 succursales dans la province, les restaurants Subway sont détenus par des propriétaires franchisés. Bien que ce ne soit pas une obligation, la chaîne recommande à ses membres d’interdire la fumée dans leurs restaurants. « La fumée de cigarette ne cadre pas bien avec les aliments frais et les menus équilibrés proposés par Subway, indique Sabrina Felicioni, adjointe administrative au bureau-chef de la division québécoise. Nous voulions offrir à notre clientèle la possibilité de déguster des repas santé dans des environnements sains et donc exempts de fumée. »

Même si 90 % des restaurateurs se sont conformés à la demande de la chaîne, certains ont choisi d’aménager des salles vitrées et ventilées pour accommoder leur clientèle fumeuse. Néanmoins, « puisque leurs coûts de construction sont très élevés, c’est beaucoup plus simple pour les franchisés d’opter pour un environnement totalement sans fumée », explique Mme Felicioni.

C’est parce que les gens sont de plus en plus préoccupés par leur santé, qu’ils mangent mieux et font plus d’exercice, pense-t-on chez Subway, que la mode du « sans fumée » se répandra bientôt dans d’autres établissements.

Poulet Frit Kentucky

Avec près d’une centaine de restaurants au Québec, la division québécoise de Poulet Frit Kentucky a pris le virage sans fumée dès 2001. Puisque la chaîne est l’unique propriétaire de toutes les succursales, et que ce sont des gérants engagés qui administrent les établissements, le changement n’a pas été trop difficile à effectuer.

Actuellement, l’usage du tabac est proscrit dans 80 restaurants et la vingtaine restante le fera avant la fin de l’été. Bien que le concept de restauration sans fumée soit perçu par PFK comme une tendance en vogue, ce sont essentiellement des raisons de bien être et de santé qui ont motivé la direction à offrir à ses clients et employés des milieux exempts de fumée.

« On savait que la loi allait changer éventuellement et on voulait prendre de l’avance, signale Martin Charest, vice-président du bureau québécois de Poulet Frit Kentucky. De plus, contrairement aux restaurants avec service aux tables et permis d’alcool, le fait d’interdire de fumer n’a que peu d’impact sur la restauration rapide, car les gens mangent vite et ne restent pas longtemps dans nos établissements. »

Chez PFK, aucune différence d’achalandage n’a été remarquée depuis que la chaîne interdit la cigarette, et ce, même si les salles fermées à ventilation indépendante ne sont pas permises. « On n’est pas pressé d’étudier les résultats parce que bons ou pas bons, on s’en va dans cette direction-là de toute manière », révèle M. Charest. « Jusqu’à maintenant, ça va bien, poursuit-il. On n’a eu aucun bon ou mauvais commentaire de la part de nos clients, ce qui est plutôt rassurant car les gens manifestent généralement leur désaccord, mais appellent rarement pour nous dire qu’ils sont contents. »

Chez Ashton

Dans la région de Québec, 23 des 24 restaurants Chez Ashton sont totalement sans fumée depuis août 2003. La seule succursale à permettre l’usage du tabac appartient à un franchisé, lequel avait déjà aménagé une salle cloisonnée et ventilée lorsque la chaîne est devenue sans fumée.

C’est pour assainir l’air de ses restaurants que la bannière, qui a pour slogan « Juste du frais, juste du vrai », a décidé d’interdire de fumer. « Nous avons d’abord commencé avec les succursales corporatives et ensuite, les franchisés ont suivi », précise Julie Voyer, directrice générale.

Chez Ashton, on serait d’accord avec une loi qui interdirait de fumer dans tous les restaurants de la province. « Ça faciliterait la transition pour les restaurateurs qui hésitent à faire le saut parce qu’ils ont peur de perdre leur clientèle fumeuse, commente Mme Voyer. Sans compter qu’il n’y aurait plus de mauvais commentaires, parce que ce serait partout pareil. »

Josée Hamelin