Nouvelles brèves

Buffets Le Commensal sans fumée

D’un commun accord, les sept directeurs des buffets végétariens Le Commensal viennent d’opter pour des environnements totalement sans fumée. Depuis le 1er janvier, ils n’offrent plus de section fumeur, de manière à éviter la circulation de la fumée d’une section à l’autre et à favoriser, pour tous, la dégustation d’une nourriture axée sur la santé, dans une ambiance saine.

Totalisant 1335 places, les buffets Le Commensal du Québec sont situés au 860 rue St-Jean à Québec, au 3180 bl. St-Martin Ouest à Laval, au 4817 bl. Taschereau à Greenfield Park, et à Montréal aux 1720 et 5043 rue St-Denis, au 1204 avenue McGill College et au 3715 chemin Reine-Marie (renseignements au siège social de Boisbriand, au (450) 979-3311). Fondé en 1977, Le Commensal est connu pour sa grande sélection de plats végétariens, que les clients paient selon le poids de leur assiette. Même les desserts sont vendus au gramme. Quant à l’air sans fumée, il n’a ni poids, ni prix!

La vérité sans filtre

Le Sport Étudiant de Québec et Chaudière-Appalaches entreprend un projet-pilote inspiré du programme Truth, lequel a connu un vif succès auprès des jeunes de Floride. Avec pour logo le mot «vrai», avec en sous-titre « La vérité sans filtre », le projet-pilote d’au moins deux ans retient trois caractéristiques gagnantes de son vis-à-vis américain : il est conçu par et pour les jeunes, il ne comporte aucune identification d’un organisme de santé ou autre, enfin, il est axé sur la dénormalisation de l’industrie. Toutefois, le Sport Étudiant ne dispose pas des 100 millions $ US qui ont été versés aux jeunes par l’État de Floride, à la suite de gains judiciaires contre les fabricants de cigarettes, mais plutôt de 10 000 $ CAN seulement!

Actuellement à l’étape d’évaluation par des adolescents, le matériel projeté inclut un t-shirt « vrai » (dont le port est interdit aux adultes), une carte et une affiche où Jessica, 17 ans, explique brièvement en quoi l’industrie du tabac « sent vraiment mauvais », un aimant « vrai », de même qu’une page Internet. La mise en circulation de ce matériel a déjà fait l’objet de reportages au quotidien Le Soleil et au réseau TVA. Renseignements : Daniel Veilleux, au (418) 657-7678, poste 106.

Des hausses de taxes?

En février, comme il y a un an, les ministres des Finances du Canada et du Québec, Paul Martin et Bernard Landry (à l’époque), voulaient toujours hausser sensiblement les taxes sur le tabac, sans toutefois passer à l’action. « Nous travaillons là-dessus depuis des mois et des mois. Nous allons nous ajuster à nos voisins et au gouvernement central », a déclaré le futur premier ministre Landry le 11 février. « C’est évident que nous discutons de cela avec les provinces concernées, a pour sa part expliqué M. Martin. C’est certain que nous voulons augmenter les taxes. Il reste à savoir quand et de combien. Nos choix feront en sorte d’éviter un retour de la contrebande. »

Le Sunday Sun a appris que les fonctionnaires hésitaient entre une hausse de 5 $ la cartouche en avril, ou deux hausses de 3 $ à six mois d’intervalle. Cette information, non confirmée, a rapidement fait le tour du pays. Sans réussir à venir à bout des hésitations gouvernementales, les organismes de santé répètent que les risques de contrebande sont très faibles, puisque les cigarettes sont déjà presque deux fois plus chères dans l’État de New York qu’au Québec ou en Ontario.

31 mai : Journée mondiale sans tabac

C’est sous le thème de la réduction de la fumée de tabac ambiante que se tient la Journée mondiale sans tabac, le 31 mai, à l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé. Il y a un an, l’organisme conviait les maires du monde entier à lancer des campagnes et des programmes visant l’élimination de cette fumée, laquelle est une « menace réelle grave pour la santé publique », selon l’OMS. Le slogan officiel de la campagne est « Second-Hand Smoke : Let’s Clear the Air ». Sa traduction suggérée par l’OMS est « Non à la fumée des autres! »

Il fut longtemps question que Montréal soit l’hôte d’une cérémonie au cours de laquelle la directrice générale de l’OMS, le Dr Gro Harlem Brundtland, remettra des prix aux maires des villes les plus méritantes. En janvier cependant, une invitation de Varsovie, capitale de la Pologne, fut privilégiée à celle de la Ville de Montréal.

Tobacco News Online

C’est depuis Montréal que s’effectue la meilleure surveillance mondiale de l’actualité tabagique disponible sur Internet. Cela se fait simplement au domicile du journaliste et militant antitabac Stan Shatenstein. Cinq matins par semaine vers 10h30, M. Shatenstein émet quatre courriels à l’intention d’environ 400 intervenants en tabagisme. Débutant par des résumés, trois envois anglophones couvrent les nouvelles canadiennes, internationales et médicales. Le quatrième courriel présente des textes en français, beaucoup plus rares.

Le contenu de ces Tobacco News Online (TNO) provient d’une multitude de sites Internet de journaux, de magazines et d’organismes. Subventionné depuis novembre 1998 par l’Association pour les droits des non-fumeurs, M. Shatenstein besogne une soixantaine d’heures par semaine à chercher les nouvelles sur le web et à préparer ses envois. Les intéressés peuvent s’abonner gratuitement au TNO en se présentant et en expliquant leur motivation, au moyen d’un courriel envoyé à : shatensteins@sympatico.ca.

Recherche sur les TNO

Tous les textes des Tobacco News Online sont maintenant couverts par le moteur de recherche du site de l’Association pour les droits des non-fumeurs, à www.nsra-adnf.ca. En fait, le site bilingue de l’ADNF propose deux moteurs de recherche, l’un qui vise le contenu même de ce site, et l’autre qui parcourt l’ensemble des bulletins quotidiens TNO, ces derniers étant situés sur le site de l’Union internationale contre le cancer, en Suisse. Cet organisme parraine le plus important réseau antitabac en ligne au monde, au www.globalink.org, en plus d’éditer une encyclopédie sur le tabac, au www.tobaccopedia.org. Ce réseau offre, sans frais, un service très développé de courriels concernant les dossiers du tabac, à l’intention des intervenants reconnus ou recommandés.

Abitibi-Témiscamingue

La Direction de la santé publique d’Abitibi-Témiscamingue vient de publier un dépliant remis à tous les nouveaux parents, afin que leur progéniture puisse profiter d’un environnement sans fumée. Intitulé « Protégez mes poumons… pour assurer ma santé », l’imprimé rappelle les méfaits de la fumée chez les enfants, en particulier chez les bébés. Il suggère aux parents fumeurs de mettre un terme à leur habitude, ou de fumer sous la hotte du poêle, ou encore d’adopter une pièce fermée comme fumoir. La gardienne et les visiteurs ne devraient pas fumer devant le bébé, doit-on insister.

D’autre part en janvier, dans le cadre de la Semaine québécoise pour un avenir sans tabac, la DSP a offert aux cafétérias et restaurants de sa région des napperons présentant un jeu questionnaire sur l’aide à apporter aux gens qui tentent d’écraser. Ces 40 000 napperons, rapidement épuisés, ont été bien accueillis par les restaurateurs, rapporte Muguette Lacerte, que l’on peut joindre au (819) 764-3264, poste 49335.

Construire en santé

La Commission de la construction du Québec offre aux assurés de cette industrie et à leurs familles, soit près de 175 000 personnes, le programme pour cesser de fumer « J’arrête, j’décroche! ». Élément du régime d’assurance collective Médic Construction, ce programme consiste en une combinaison de substituts de nicotine, soit le Nicoderm ou le Zyban, et d’un service téléphonique personnalisé, au 1 877 787-2683, disponible du lundi au vendredi de 9h à 21h.

En 2000, 73 % des 282 personnes ayant eu recours aux deux éléments du programme se sont déclarées non-fumeurs après six mois. Quant aux 507 qui n’ont eu recours qu’au remboursement de substituts, ils étaient 32 % à avoir abandonné le tabac après six mois. « La combinaison counselling et produits de substitution apparaît clairement comme une formule gagnante », constate avec raison André Ménard, pdg de la Commission de la construction du Québec. Le coordonnateur de Construire en santé, Gaétan Grenier, espère que 4000 personnes adhéreront au programme complet de cessation en 2001, ce qui coûterait près de deux millions $. « L’argent n’est pas un problème pour nous », estime-t-il. La Commission offre d’ailleurs son service de counselling gratuitement à tous les journalistes québécois qui fument encore!