Le cancer du poumon, toujours une hécatombe

Le cancer du poumon, la plus connue des causes de mortalité liées au tabagisme, tuera 5 300 Québécois en 1999, soit 3 400 hommes et 1 900 femmes. Le deuxième type de cancer le plus meurtrier est le colorectal avec 2 050 victimes anticipées.

Voilà quelques-unes des données relevées dans les « Statistiques canadiennes sur le cancer 1999 », rendues publiques en avril dernier par la Société canadienne du cancer.

Pour l’ensemble du pays cette année, quelque 12 000 hommes recevront un diagnostic de cancer du poumon et environ 10 600 en mourront. Les Canadiennes ayant moins fumé que les hommes au cours des dernières décennies, environ 8 500 d’entre elles apprendront en 1999 qu’elles sont atteintes de cette maladie si pénible, et quelque 6 800 en décéderont.

Depuis 1970, le nombre de décès dus au cancer du poumon n’a cessé de progresser chez les Canadiennes, passant de 8,4 à 35,8 cas par année, par groupe de 100 000 femmes. Ce taux de mortalité a dépassé celui du cancer du sein en 1992, lequel se situe maintenant à 27,5 cas par 100 000.

« Le plus tragique dans tout cela, a commenté le Dr Barbara Whylie, directrice des affaires médicales de la Société, c’est que la plupart des cancers du poumon pourraient être évités, puisque la grande majorité d’entre eux sont causés par la cigarette. Voilà pourquoi nous devons continuer de faire la lutte au tabagisme, afin que la population canadienne cesse d’en faire les frais. »

Ce cahier de statistiques est disponible à la Société canadienne du cancer à Toronto, au 416 961-7223, ou par télécopieur au 416 961-4189.

Denis Côté