Hommage aux parlementaires québécois pour le renforcement de la Loi sur le tabac

Le 16 juin 2005, l’Assemblée nationale du Québec adoptait, à l’unanimité, le projet de loi 112, modifiant la Loi sur le tabac.

Les parlementaires de tous les partis ont ainsi clairement renforcé les mesures édictées par la loi de 1998, laquelle avait été reconnue comme l’une des plus avant-gardistes au monde. À l’époque, le gouvernement québécois s’était distingué en interdisant de fumer dans la plupart des lieux de travail, et en devenant la première juridiction des Amériques à bannir les commandites du tabac.

Ce renforcement mettra un terme à l’usage du tabac dans les restaurants et les bars du Québec dès le 31 mai 2006, au même moment qu’en Ontario. Presque tous les lieux publics intérieurs seront touchés, notamment les centres commerciaux, les salles de quilles, de billard et de bingo.

En plus de protéger clients et travailleurs de la fumée nocive du tabac, cette disposition constituera un incitatif pour nos concitoyens qui souhaitent rompre avec la nicotine. Près de 25 % des adultes québécois sont fumeurs; la vaste majorité d’entre eux ont tenté d’arrêter à plusieurs reprises.

Du même souffle, le gouvernement québécois éliminera les étalages de produits du tabac dans les points de vente à compter de mai 2008, à l’exception de quelques tabagies très spécialisées. Ces envahissants murs de cigarettes donnent l’impression que fumer est courant et anodin. Pourtant, aucun autre produit légal ne tue ses consommateurs lorsque utilisé selon les intentions du fabricant.

Chaque année, environ 13 000 Québécois décèdent de maladies liées au tabagisme, soit quelque 8 000 hommes et 5 000 femmes. Ces fumeurs et ex-fumeurs sont emportés par des cancers, des problèmes cardiaques et des maladies pulmonaires. Pas moins d’un décès sur quatre est attribuable au tabac au Québec, un des ratios les plus élevés au monde. Les cigarettes ne méritent certes pas la place d’honneur dans nos « dépanneurs ».

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, le Dr Philippe Couillard, le gouvernement du Québec, l’opposition officielle et l’ensemble des députés ont retenu les arguments de santé publique, qui privilégient le mieux-être de la population. Les propos défaitistes de l’industrie du tabac et de certains de ses alliés circonstanciels n’ont eu que des échos limités.

Les organismes de santé applaudissent les parlementaires pour cette législation qui servira de référence à l’échelle mondiale. Ils saluent la détermination et la vision du ministre Couillard, le travail consciencieux  des professionnels du Service de lutte contre le tabagisme, de même que l’appui solide fourni par l’opposition officielle, représentée par Mme Solange Charest.

La loi de 1998 a largement contribué à la baisse du tabagisme qu’a connue le Québec depuis dix ans. Avec le renforcement de 2005, notre société a franchi un autre pas historique.

Des centaines de milliers de vies seront ainsi épargnées.

Merci aux parlementaires québécois.

Hommage rendu, en août 2005, par :

Acti-menu (Défi J’arrête, j’y gagne!), Alliance pour la lutte au tabagisme,

Association médicale du Québec, Association pour la santé publique du Québec,

Association pour les droits des non-fumeurs, Association pulmonaire du Québec,

Coalition québécoise pour le contrôle du tabac, Collège des médecins du Québec,

Collège québécois des médecins de famille, Conseil québécois sur le tabac et la santé,

Fédération québécoise du sport étudiant, Fondation des maladies du coeur du Québec,

Fondation Lucie et André Chagnon, Fondation québécoise du cancer, Info-tabac,

Institut de cardiologie de Montréal, Médecins pour un Canada sans fumée,

Ordre des dentistes du Québec, Ordre des hygiénistes dentaires du Québec,

Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, Ordre des pharmaciens du Québec,

Projet De Facto, Québec en forme, Société canadienne du cancer – division du Québec,

Société des médecins experts du Québec, Ville de Gatineau.