Dehors, la cigarette, pour une Famille sans fumée

31 mai, Journée mondiale sans tabac
Pour la cinquième année consécutive, Acti-menu a célébré la Journée mondiale sans tabac, le 31 mai, en invitant les Québécois à fumer dehors avec la campagne Famille sans fumée.

Bien que le tabac soit interdit dans les endroits publics fermés et sur les lieux de travail, 9 % des enfants québécois de moins de 11 ans sont encore exposés à la fumée secondaire dans leur foyer, rapporte l’Enquête de surveillance de l’usage du tabac au Canada de 2010. Neuf pour cent, c’est le plus haut pourcentage au pays et plus que le double de la moyenne canadienne, qui est de 4 %.

Cela n’est pas sans conséquence. La fumée du tabac qui se répand dans l’atmosphère contient quelque 4000 composés chimiques, rappelle le Conseil québécois sur le tabac et la santé. Un enfant exposé à ce cocktail toxique risque davantage de souffrir de rhumes, d’otites et d’asthme, entre autres. Sans compter que la fumée secondaire tue chaque année plus de 1000 Canadiens non-fumeurs, calcule Santé Canada.

Les fumeurs eux-mêmes gagnent à prendre la porte avant d’allumer. En effet, 20 % de ceux qui habitent dans un foyer où la cigarette est interdite écrasent pour de bon dans les deux années suivant cette interdiction, contre 13 % des fumeurs qui n’ont pas à composer avec de telles règles, a montré Statistique Canada en 2007. Mieux : « En 2005, les fumeurs vivant dans un foyer sans fumée fumaient en moyenne neuf cigarettes par jour, […] [contre] 16 chez ceux pour qui le tabac ne faisait l’objet d’aucune restriction », rapporte l’organisme fédéral.

Le message semble passer. À peine 43 % des Québécois interdisaient la fumée dans leur ménage en 2005, alors que c’était le cas de 74 % d’entre eux en 2011, indiquent respectivement Statistique Canada et l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Les ménages avec des enfants sont encore moins permissifs : seulement 20 % d’entre eux permettent aux fumeurs d’allumer à l’intérieur, calcule l’ISQ. Bref, les familles sans fumée deviennent de plus en plus une réalité.

Anick Perreault-Labelle