10 dans 10 : des municipalités demandent à Québec d’agir

En mars, le conseiller municipal montréalais Marvin Rotrand (à droite) demandait déjà au gouvernement de renforcer la Loi sur le tabac. On le voit ici avec la Dre Geneviève Bois, ancienne porte-parole par intérim de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac.
Le conseiller municipal Marvin Rotrand.
À l’initiative de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac (CQCT) et de la Société canadienne du cancer – Division du Québec, plus de 200 municipalités ont adopté une motion appuyant la Campagne 10 dans 10.

En un mot, les municipalités réclament que le gouvernement du Québec se dote d’une loi sur le tabac audacieuse afin de réduire le taux de tabagisme à 10 % dans 10 ans. Pour ce faire, les villes soulignent la nécessité d’adopter des mesures fortes, telles que l’interdiction des saveurs et de l’usage du tabac sur les terrains de jeux pour enfants ainsi que l’adoption d’un emballage neutre pour tous les produits du tabac.

Invité à témoigner dans le cadre des auditions publiques en lien avec le projet de loi n° 44 (voir « Commissions parlementaire : une loi forte à l’horizon »), Marvin Rotrand, conseiller municipal de Montréal, a présenté les motions adoptées par les municipalités et rappelé l’appui populaire dont bénéficient plusieurs des mesures incluses dans le projet de loi. Quelques municipalités, dont Normandin et Rosemère, interdisent déjà l’usage du tabac dans leurs parcs. Mais « il est préférable d’avoir une loi uniforme à travers la province plutôt que d’attendre que chacune des quelque 1100 municipalités du Québec adopte son propre règlement », a précisé David Price, maire de l’arrondissement de Lennoxville, à Sherbrooke, par voie de communiqué de presse. Les groupes de santé ne peuvent qu’approuver.

Anick Labelle